Le recul du chômage s'est confirmé en mai
Le chômage en Suisse a atteint en mai son plus bas niveau depuis près de trois ans et demi. Il a diminué pour le 4e mois consécutif, affichant un taux de 3,3% de la population active, contre 3,5% en avril.
Le phénomène touchait 129'486 personnes à la fin du mois passé,
soit 6874 de moins qu'au terme du mois d'avril. L'ensemble des
demandeurs d'emploi inscrits (y compris gains intermédiaires et
formations temporaires) se chiffrait à 196'638 personnes (- 7678),
a fait savoir jeudi le Secrétariat d'Etat à l'économie (seco).
Davantage de places vacantes
La récente détente survenue sur le marché du travail se ressent
également dans la statistique des places vacantes annoncées auprès
des offices du travail. Leur nombre a progressé de 1482 unités pour
s'inscrire à 12'370.
La nouvelle décrue du chômage, à son plus bas niveau depuis
décembre 2002, est à interpréter dans un contexte d'accélération de
la croissance économique en Suisse. Le produit intérieur brut (PIB)
a augmenté au 1er trimestre 2006 de 3,5% en rythme annuel et de
0,9% d'un trimestre sur l'autre, une ampleur inconnue depuis six
ans.
Plus forte contraction en 6 ans
De bonnes nouvelles qui n'ont pas manqué de réjouir Jean-Luc
Nordmann, directeur du marché du travail au seco. «Il s'agit pour
un mois de mai de la plus forte contraction depuis 1999, qui
traduit une amélioration robuste».
En données corrigées des variations saisonnières, la diminution du
nombre de chômeurs atteint 1929 personnes, a ajouté Jean-Luc
Nordmann, contacté par l'ATS. «Cette baisse mensuelle est la
neuvième consécutive et pour la huitième fois de suite elle excède
nettement le cap des 1000 chômeurs».
En comparaison internationale, la Suisse figure en bonne position
avec son taux de chômage de 3,3%. Reste que la situation ne
satisfait pas pleinement Jean-Luc Nordmann, qui une nouvelle fois a
lancé un appel aux entreprises afin qu'elles consentent à offrir
davantage de postes aux jeunes à la quête d'un travail.
Prévisions optimistes
La décrue du chômage devrait se poursuivre en juin, estime le
directeur au seco, avant que la tendance ne se ralentisse en
juillet et août en raison de l'arrivée sur le marché de jeunes en
fin de formation. Sur l'année 2006, le taux de chômage est attendu
à une moyenne de 3,4 %, et même de 3,1 % l'an prochain.
ats/cab/ruc
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Dans le détail
Le taux de chômage a régressé en mai dans tous les cantons, sauf Appenzell Rhodes-Extérieures où il est demeuré stable à 1,8%.
La région la plus touchée reste Genève, avec un taux qui a cependant reculé de 0,2 point par rapport à avril à 6,9%, pour un effectif de 15'318 chômeurs.
Le taux de chômage a baissé dans les cantons de Vaud (0,1 point à 4,8%, 15'809 chômeurs), du Valais (-0,2 point à 3,3%, 4510), de Fribourg (- 0,2 point à 2,8%, 3624), de Neuchâtel (- 0,1 point à 4,1%, 3518), du Jura (- 0,3 point à 3,7%, 1278) et de Berne (- 0,2 point à 2,4%, 12 508).
Fort recul chez les jeunes
La catégorie des 15-19 ans a vu ses effectifs se contracter de 10,5% à 4903 personnes, tandis que ceux des 20-24 ans ont reculé de 7,9% à 16'477 personnes.
Le taux de chômage chez les apprentis a chuté de près de 9% et celui des écoliers et étudiants de 7,2%.
Le taux de chômage des jeunes reste toutefois encore supérieur à la moyenne générale avec un taux de 4,8 %.
Tous les groupes de professions sont concernés par le reflux du chômage. C'est dans la construction, activité liée à des facteurs saisonniers, que la situation s'est le plus détendue. Le nombre de chômeurs y a reculé de 1900 par rapport à avril.