La situation sur le plan politique est en revanche plus tendue,
souligne la Loterie romande mercredi (lire ci-contre).
Le Revenu brut des jeux de 371 millions de francs représente 205
francs joués par habitant, soit 4 francs de plus que l'année
précédente. Le bénéfice augmente pour sa part de 5% et se monte à
191 millions de francs, grâce à une bonne maîtrise des coûts
d'exploitation et à l'effort de rationalisation entrepris depuis
plusieurs années, note la Loterie romande mercredi.
L'Euro Millions rapporte gros
En termes de structure de jeux, l'augmentation du RBJ provient,
en 2006, essentiellement de la très forte croissance de l'Euro
Millions, qui représente à lui seul un RBJ de 77,6 millions de
francs, soit une hausse de 53% par rapport à l'année précédente.
Revers de la médaille: ce succès tend à se réaliser au détriment du
Swiss Lotto et des jeux Joker et Extra-Joker, qui affichent une
décroissance de l'ordre de -17%.
En ce qui concerne les billets à gratter, la Loterie Romande
conserve sa place de leader en Europe, avec un RBJ de plus de 94
millions de francs (-1%). Tous jeux confondus, elle occupe la 16e
place au niveau mondial. Le PMU poursuit sa course à succès pour
atteindre un RBJ de près de 28 millions de francs (-2,4%). Les
parieurs suisses ont misé sur quelque 6300 courses hippiques, pour
plus de 100 millions de francs d'enjeux.
ats/hof
Des tensions au niveau politique
Traversant une phase politiquement turbulente, La Loterie romande envisage de lancer une initiative qui destinerait les bénéfices des jeux d'argent au bien public.
Son conseil d'administration a décidé mardi soir d'examiner cette opportunité, a relevé le président de la Loterie romande Jean-Pierre Beuret mercredi devant la presse.
La décision n'est pas encore prise, mais le lancement d'une initiative semble aujourd'hui la seule option envisageable, tant la situation est bloquée au niveau fédéral.
Après avoir interdit le Tactilo, la Confédération menace aujourd'hui l'existence de la Convention intercantonale sur les loteries et paris, entrée en vigueur le 1er juillet 2006, a-t-il relevé.
Berne a demandé un rapport sur cette instance qu'elle estime insatisfaisante, s'ingérant ainsi dans les compétences des cantons.