Swissmetal: appel à des contre-propositions

«Nous avons commencé à mettre en place un processus pour
restaurer la confiance. Il faut donc agir avec beaucoup de doigté
pour éviter la rupture», explique Jürg Müller dans une interview
publiée mardi dans «Le Journal du Jura».

Après une assemblée où le personnel est apparu divisé entre les
ouvriers prêts à accepter le compromis de l'expert et ceux qui
veulent davantage de garanties, l'arbitre nommé par le médiateur
Rolf Bloch ajoute ne «pas vraiment» avoir été surpris par la non
décision.



Il invoque un haut degré de méfiance envers la direction. Revenant
sur le conflit, Jürg Müller estime que les deux parties «ont oublié
que la qualité, ce n'est pas seulement celle du produit. C'est
aussi la qualité de l'image, du service, des délais de livraison.»
Si le personnel «a une part de responsabilité», c'est toutefois à
son avis la direction qui a le plus failli.

Voir en avant

Penser au client, c'est «le b.a.-ba du marketing, et il a été
totalement négligé», note l'expert. Reste qu'aujourd'hui, «il faut
faire abstraction du côté émotionnel qui s'est cristallisé sur
cette fonderie», enjoint Jürg Müller.



Suite à son entremise, la direction et le syndicat Unia se sont
mis d'accord la semaine dernière sur un plan visant à maintenir une
activité de fonderie dans le Jura bernois pendant quatre à cinq
ans.



ats/sch