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Travail à temps partiel: spécialité féminine

En forte progression en Suisse depuis 30 ans, le travail à temps partiel concerne toujours majoritairement des femmes. Le motif principal reste les raisons familiales.

Selon une étude publiée par l'Office fédéral de la statistique
(OFS), l'essor du travail à temps partiel a accompagné la
participation croissante des femmes à la vie active et la très
nette tertiarisation de l'économie.



Entre 1991 et 2005, le nombre de personnes actives occupées à
temps partiel a bondi de 31,6%. Dans le même temps, le nombre de
personnes actives à plein temps diminuait de 3,4%.

Concilier travail et famille

Aujourd'hui encore, la motivation principale du travail à temps
réduit reste la conciliation entre travail et famille. Les hommes à
avoir réduit leur taux d'occupation sont rares, indiquant que les
rôles n'ont guère changé au sein des foyers depuis ces quinze
dernières années.



Le temps partiel est presque exclusivement féminin, les femmes
constituant plus de quatre personnes occupées sur cinq (81,1%).
Plus de la moitié des femmes travaillent à temps partiel (56,7%),
alors que seul un homme sur neuf est dans ce cas (10,9%).

Des motifs multiples

Les raisons du temps partiel sont multiples. Les motifs
familiaux demeurent la raison la plus fréquemment invoquée (41,4%
des cas). En 2005, 495'000 femmes annonçaient exercer une activité
à temps partiel, contre seulement 26'000 hommes.



Parmi les autres motivations, le nombre des personnes à activité
réduite en raison d'une formation se monte en 2005 à 114'000 (+
41,9% par rapport à 1991). L'OFS considère que la durée moyenne des
études explique en grande partie cette évolution.

A défaut de temps plein

Il apparaît en outre que de nombreuses personnes occupent un
poste à temps partiel à défaut d'avoir trouvé un emploi à plein
temps. De seulement 11'000 en 1991, le nombre a passé à 78'000 en
2005. Parmi les autres motifs se trouvent le passage progressif à
la retraite - en forte baisse - les cumuls d'emplois, les problèmes
de santé ou l'absence d'envie de travailler à plein temps.



Les écarts entre les différentes branches économiques sont
également très marqués. De manière générale, les domaines à forte
dominance masculine sont celles qui offrent le moins de postes à
temps réduits.

Taux élevé en Suisse

Comparée aux autres pays membres de l'Union européenne (UE), la
Suisse est en deuxième position, derrière les Pays-Bas, avec 31,7%
de personnes travaillant à temps partiel en 2005. La moyenne des
pays de l'UE se situe à 18,5%.



ats/ruc

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Les avantages du temps partiel

Du point de vue de l'employé, le temps partiel peut permettre de financer sa formation, d'accumuler de l'expérience, de concilier sa vie professionnelle et privée ou encore de consacrer du temps à d'autres activités.

Pour l'employeur, il permet une plus grande flexibilité face aux exigences du marché.

Pas la panacée quand même

De nombreuses personnes perçoivent un salaire inférieur au seuil d'accès au 2e pilier, elles ne sont de ce fait pas obligatoirement affiliées à une caisse de pension.

Le travail réduit, lorsqu'il est subi, conduit parfois à des difficultés d'ordre financier ou psychologique. Il peut en outre limiter les chances d'évolution professionnelle.

Enfin, l'employeur peut éprouver certaines difficultés sur le plan opérationnel.