Plus l'avion est utilisé, plus il est rentable, et inversement. La question consiste surtout à savoir jusqu'à combien un avion qui ne vole pas peut coûter à une compagnie aérienne.
Interrogée sur le sujet, Swiss dit ne pas connaître la réponse. La filiale de Lufthansa va réduire ses vols à partir de dimanche sur ses liaisons au départ de Genève et Zurich.
Un calcul difficile
Jean-Claude Donzel, ancien porte-parole de Swissair, juge l'estimation d'un coût difficile, car contrairement à ce qu'on pourrait penser, un avion qui ne vole pas n'est pas un avion cloué au sol.
"On fait un élagage des horaires, c'est-à-dire qu'un appareil qui normalement tourne à 3, 4 ou 5 rotations par jour en fera une ou deux de moins. C'est donc la capacité qui est réduite et c'est un manque à gagner pour tous les vols qui ne sont pas effectués. Par contre, on peut économiser sur certaines choses. Par exemple, il y a des frais variables tels que le carburant, les droits d'atterrissage ou les droits de survol qui ne sont pas comptabilisés", explique l'expert.
Etendue des dégâts incertaine
Un avion qui vole moins, c'est aussi du personnel immobilisé. Chez Swiss, quand c'est possible, on propose aux collaborateurs de réduire leur temps de travail, par exemple en prenant un congé non payé.
Reste que l'étendue des dégâts est encore incertaine. Pour Jean-Claude Donzel, la branche est seulement au début d'une crise majeure.
Guillaume Meyer/ther
Swiss procède à de nouveaux ajustements de capacité
Swiss apporte de nouvelles modifications à son réseau de lignes pour répondre à la baisse de la demande causée par le coronavirus. Des réductions de capacité allant jusqu'à 50% sont prévues en mars et avril. Ces mesures sont destinées à réduire les conséquences financières de l'effondrement de la demande. La compagnie aérienne étudie actuellement diverses mesures de réduction des coûts, l’introduction du chômage partiel n’est pour l’heure cependant pas prévue.