Prix record de l'essence à la pompe
Les prix des carburants atteignent désormais des niveaux record en Suisse. Plusieurs compagnies pétrolières ont augmenté mardi de trois centimes le prix du litre d'essence et de diesel.
Selon le TCS, le prix à la colonne du litre d'essence sans plomb
95 est maintenant de 1,79 franc alors qu'il est de 1,83 franc pour
la sans plomb 98 et de 1,80 franc pour le litre de diesel.
La principale raison de cette augmentation est la récente crise au
Proche-Orient. Les autres facteurs de hausse sont les achats
d'essence des Etats-Unis en Europe, le renforcement du dollar face
au franc ainsi que la hausse des coûts de frêt sur le Rhin.
Troubles géopolitiques en cause
Les prix du brut sont particulièrement sensibles aux tensions au
Proche et au Moyen-Orient, une région qui compte pour 20% de la
production mondiale de brut. Ce dernier facteur s'ajoute à une
longue liste de troubles géopolitiques.
L'Iran continue ainsi de tenir tête à la communauté internationale
dans sa volonté de développer son programme nucléaire, l'industrie
pétrolière au Nigeria est sous la menace constante de sabotages
d'infrastructure et d'enlèvements de personnel, la Corée du Nord
défie ses voisins et les Etats-Unis en procédant à des essais de
missiles, et l'Irak est toujours en proie aux attentats.
Les imprévus
De plus, il est possible que les investisseurs ne soient pas au
bout de leurs surprises, la saison des ouragans dans l'Atlantique
n'ayant quant à elle pas encore véritablement commencé. Il y a un
an, les ravages de Katrina sur les infrastructures pétrolières du
golfe du Mexique avaient propulsé les prix au-dessus des 70
dollars.
Pour couronner le tout, un incendie a touché lundi le complexe
vénézuélien de raffinage pétrolier de Paraguana, l'un des plus
grands au monde avec une production de près d'un million de barils
par jour, a indiqué la compagnie nationale PDVSA.
agences/hof
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Pas de fléchissement de la demande
La demande ne donne aucun signe de fléchissement. L'industrie chinoise continue d'exiger du brut pour entretenir sa croissance qui tutoie les deux chiffres, et la demande d'essence américaine est à son pic saisonnier.
C'est pourquoi, même si les stocks américains restent au-dessus de leur niveau de l'année dernière, la baisse de 6 millions de barils des réserves de brut la semaine dernière n'est pas passée inaperçue sur le marché.
Des records relatifs
En termes réels, les prix restent en dessous des plus hauts historiques, mais l'écart se resserre. Selon les calculs de Barclays Capital, en dollars actuels corrigés des effets de l'inflation, il faudrait que les cours atteignent 89,40 dollars pour battre leurs plus hauts de 1979, après la révolution iranienne.