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Pressions continues sur le prix du pétrole

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Prix du pétrole: la peur est venue d'Alaska cette fois
Les prix du pétrole ont légèrement reculé mardi, à la suite des prises de bénéfices après leur flambée la veille, dans un marché toujours inquiet des interruptions de production en Alaska et des tensions au Moyen-Orient.

Sur le marché de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord
pour livraison en septembre baissait de 51 cents à 77,79 dollars
vers 18h25 (heure suisse). Il restait à portée du record historique
atteint lundi à 78,64 dollars, au terme d'une envolée de plus de
deux dollars (3%) sur la journée.

A New York, le baril de «light sweet crude» pour livraison en
septembre baissait lui aussi mardi, de 53 cents à 76,45 dollars,
après s'être toutefois hissé à 77,45 dollars, sans parvenir à
rejoindre son record de la mi-juillet, à savoir 78,40 dollars.

Les problèmes de BP en Alaska

La poussée de lundi a été déclenchée par la fermeture
progressive, par le groupe pétrolier britannique BP, du champ de
Prudhoe Bay en Alaska, après la découverte d'une fuite sur un
oléoduc.



La fermeture complète, qui devrait prendre entre trois et cinq
jours selon BP, se traduira par une interruption de production de
400 000 barils par jour, soit 8% de la production américaine. Le
marché pétrolier a toutefois été un peu rassuré par la décision de
BP de remplacer 73% du conduit endommagé (16 miles sur 22), et non
pas de le réparer comme il le prévoyait au départ, ce qui a pesé
sur les prix.

Recours aux réserves stratégiques

Le ministère américain de l'Energie a fait savoir lundi qu'il
envisageait d'autoriser les raffineries à recourir aux réserves
stratégiques de pétrole, qui s'élèvent à près de 700 millions de
barils.



Le gouvernement serait également en train d'acheminer du pétrole
vers la côte ouest américaine, la plus affectée par la fermeture de
Prudhoe Bay, selon des analystes, ce qui limiterait l'impact du
problème en Alaska.

Forts risques sur la production

Mais ces solutions ne changent pas le gros du problème, à savoir
que de nombreux risques pèsent actuellement sur la production, en
premier lieu le conflit au Liban, la crise avec l'Iran sur le
nucléaire et la saison des ouragans dans l'Atlantique.



Le tableau est noirci par les pertes de production importantes que
connaissent déjà le Nigeria et l'Irak.



agences/cab/het

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Les moyens restants

Mis à part le recours aux réserves stratégiques américaines, l'Arabie saoudite et les autres membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) seraient également prêts à augmenter leur production, selon les analystes.

Mais ces pays pompent déjà quasiment au maximum pour répondre à la forte demande chinoise et américaine.

Il ne leur reste plus que quelque 2 millions de barils par jour supplémentaires

La réserve de pétrole à offrir au monde en cas de nouveau problème ne suffirait pas à compenser une éventuelle interruption de l'offre au Proche-Orient par exemple.

Dans ce contexte, l'utilisation des réserves stratégiques des Etats-Unis ôterait à ce pays sa dernière roue de secours.

Série noire pour BP

La série noire continue aux Etats-Unis pour la compagnie pétrolière britannique BP, qui a commencé à réduire la production du pays pour éviter une nouvelle pollution en Alaska.

BP, après avoir été victime d'une fuite d'un million de litres en Alaska en mars, qui lui vaut un procès aux Etats-Unis, a découvert "une importante corrosion inattendue" sur un oléoduc du champ de Prudhoe Bay.

Quelque 800 litres de brut se sont échappés et lundi après-midi près de la moitié de cette pollution avait déjà été nettoyée, selon BP.

BP s'est abstenu de spéculer sur la date d'une reprise des opérations.