Inflation au plus bas depuis 30 mois
L'inflation a continué à fortement se tasser en octobre en Suisse. Sous l'effet du reflux des prix du pétrole, le taux est tombé à 0,3%, contre 0,8% en septembre. Il se situe ainsi à son plus bas niveau depuis mars 2004.
Par rapport à septembre, l'indice suisse des prix à la
consommation (IPC) a néanmoins progressé de 0,3 % pour atteindre
100,7 points (décembre 2005 = 100), a indiqué jeudi l'Office
fédéral de la statistique (OFS) dans un
L'augmentation mensuelle s'explique «principalement par la hausse
observée pour le groupe habillement et chaussures (+ 19,9 %)». Les
prix soldés relevés en janvier et en juillet ont été compensés en
octobre par les prix plus élevés des collections d'hiver.
Loisirs et culture
L'indice du groupe «loisirs et culture» a lui aussi légèrement
progressé (+ 0,1 %) par rapport à septembre. En revanche, les
indices étaient en recul pour les catégories «alimentation et
boissons non alcoolisées» (- 1,4 %), «restaurants et hôtels» ( 0,3
%), ainsi que «santé» (- 0,1 %).
En outre, les fortes réductions de prix des carburants ont fait
reculer de 1,6 % l'indice du groupe «transports». L'indice de la
catégorie «loyer et énergie» reste stable cependant, car la baisse
des prix du mazout a été compensée par la hausse des prix du
gaz.
Stabilisation
L'écart entre le coût des produits suisses et celui des biens
importés s'est stabilisé au mois d'octobre. Les prix suisses ont
baissé de 0,1 %, alors ceux des marchandises étrangères ont
progressé de 1,7 %. En rythme annuel, les prix suisses augmentent
de 1,0 %, alors que ceux des produits importés reculent de 1,7
%.
ats/tac
Publié
Prévisions pour 2006 et 2007
Selon les estimations de l'OFS, le taux de renchérissement pour 2006 devrait se fixer à 1,1 %.
Pour le mois de décembre, le renchérissement devrait être de 1,0 % par rapport au même mois de 2005, dans l'hypothèse d'une légère hausse des prix du pétrole.
Pour 2007, le taux d'inflation devrait atteindre 1,0 %, compte tenu de la tendance au ralentissement conjoncturel et à la hausse des taux d'intérêt.
Les fortes fluctuations des produits pétroliers constituent le principal facteur susceptible de démentir ces prévisions, indique encore l'OFS.