Bâle: Swiss sur les plates-bandes d'EasyJet
La compagnie aérienne Swiss augmente son offre à partir de l'EuroAirport (EAP) de Bâle Mulhouse. Dès le 15 janvier prochain, elle proposera six nouvelles destinations, à bas prix pour concurrencer EasyJet.
Les nouvelles liaisons sont Barcelone, Nice, Prague, Budapest,
Manchester et Varsovie, a indiqué vendredi la compagnie lors d'une
conférence de presse. Swiss offrira ainsi un total de dix
destinations à partir de Bâle, quatorze en tenant compte des
partenariats avec Star Alliance.
La compagnie estime que la région trinationale du Rhin supérieur
dispose d'un important potentiel. Si les nouvelles destinations
rencontrent le succès attendu, Swiss pourrait étoffer encore son
offre, a déclaré Harry Hohmeister, chef du réseau de Swiss.
Depuis sa création en 2002, Swiss n'avait jusqu'à présent que
réduit sa présence à l'EAP. Après trois restructurations de la
compagnie, l'EAP avait vu le nombre de liaisons assurées par Swiss
passer de 38 à 4. A son apogée, Crossair offrait jusqu'à 50
destinations à partir de Bâle.
Défier les compagnies à bas prix
Le marché de l'EAP est actuellement dominé par la compagnie à
bas coûts EasyJet. Swiss, propriété de Lufthansa, a décidé de
s'attaquer «agressivement» à son concurrent en proposant des
billets à partir de 99 francs, taxes et services compris. Swiss et
EasyJet sont déjà en concurrence directe sur les liaisons vers
Londres et Amsterdam. Avec la nouvelle offre de la filiale de
Lufthansa, Barcelone, Nice et Prague s'ajoutent à la liste.
Swiss prévoit de doubler le nombre de ses passagers à partir de
Bâle. Pour les six premiers mois de 2006, elle en a comptabilisé
128'000. La compagnie est actuellement le numéro deux de l'EAP,
derrière EasyJet.
Swiss, dont le siège est à Bâle, emploie plus de 820 personnes au
sol à l'EAP. Depuis le début de l'année, la compagnie a créé 50
emplois dans le secteur technique et 20 supplémentaires pour le
centre d'appels.
Jeudi, la compagnie a fait part de ses résultats sur neuf mois
(lire ci-contre). Selon le patron de Swiss,
Christoph Franz, cité jeudi dans un communiqué, Swiss se rapproche
désormais de «l'altitude de croisière souhaitée» au terme d'une
longue restructuration.
A Genève, l'offre de Swiss étoffée
Mercredi, Swiss annonçait qu'elle étoffait son offre au départ
de l'aéroport international de Genève (AIG) avec un vol quotidien à
destination de Prague dès le 12 décembre. A la même date, le nombre
de vols vers Londres City passera de quatre à six par jour.
Swiss, propriété de Lufthansa, comptera ainsi 21 destinations
directes au départ de Genève. Huit sont effectuées par des avions
Swiss. Les 13 autres sont opérées en partage de code avec d'autres
compagnies.
ats/hof
Publié
Des résultats sur neuf mois réjouissants
Swiss a poursuivi son ascension au troisième trimestre 2006. Sur les neuf premiers mois, la compagnie aérienne, filiale de Lufthansa, a dégagé un bénéfice de 174 millions de francs, contre une perte de 81 millions sur la même période de l'an passé, a-t-elle annoncé jeudi.
Le bénéfice d'exploitation (EBIT) est ressorti à 199 millions de francs, contre 24 millions (avant charges de restructuration) sur les neuf premiers mois de 2005. Les produits d'exploitation s'élèvent à 3,07 milliards, en hausse de 11,1%. Sur le seul troisième trimestre, traditionnellement le plus performant de l'année, le bénéfice d'exploitation (EBIT) atteint 101 millions, contre 33 millions un an plus tôt.
L'amélioration des résultats repose avant tout sur un meilleur remplissage des avions et sur une augmentation du revenu moyen par passagers-kilomètre, souligne le groupe. Le coefficient d'occupation des appareils a augmenté de 0,7 point, pour atteindre 79,8% en moyenne sur les neuf premiers mois. Il a toutefois baissé sur le réseau intercontinental de 1,2 point, à 83,8% alors qu'il a grimpé de 4,7 points à 71,5% sur le réseau européen.
Au troisième trimestre, les prix du kérosène ont atteint des valeurs record, amputant le résultat de 110 millions de francs supplémentaires par rapport à l'an passé. La compagnie n'a pu que répercuter partiellement cette flambée sur le prix des billets. Bien que la situation se soit détendue sur le marché pétrolier, l'avenir reste incertain sur ce point, souligne Swiss.