Partout en Europe, les indices ont terminé la séance dans le vert, regagnant une partie du terrain perdu la veille. Mais les gains n'ont pas été énormes après la débandade de jeudi.
Après un rebond de plus de 5% en journée, le SMI a gagné 1,17% à Zurich, après avoir chuté la veille de 9,64%.
A Paris, le CAC 40 a pris 1,83%, au lendemain de la pire chute de son histoire. Francfort (+0,77%), Londres (+2,46%) et Madrid (+3,73%) ont suivi la même trajectoire. Milan est remontée un peu plus (+7,12%), après l'effondrement de la veille.
A New York, Wall Street a terminé en fanfare. Le Dow Jones, a profité d'un impressionnant regain de vigueur en toute fin de séance pour gagner 9,36% après la déclaration par Donald Trump de l'état d'urgence aux Etats-Unis.
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A l'inverse, à la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei a clôturé vendredi sur un plongeon de 6,08%, après avoir déjà perdu 4,4% jeudi. Les Bourses chinoises ont aussi encore lâché du lest vendredi, mais moins que Tokyo.
Plusieurs mesures annoncées
Derrière les montagnes russes, une avalanche d'annonces de relance. Et en particulier celle du gouvernement allemand, qui, rompant avec son habituel discours de discipline budgétaire, a promis d'aider les entreprises "sans limite vers le haut".
Bruxelles a promis vendredi son soutien aux Etats membres de l'UE confrontés aux conséquences économiques de l'épidémie du coronavirus, en particulier à l'Italie, mais craint une récession en 2020 à cause de la crise sanitaire. Selon la présidente de l'exécutif européen, Ursula von der Leyen, Bruxelles fera preuve d'une extrême souplesse dans l'application des traités, face aux potentielles entorses des pays européens aux règles budgétaires ou à celles liées aux aides d'Etat.
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Nombreuses incertitudes
"Il s'agit d'un rebond plus technique que fondamental", indique Guillaume Garabedian, responsable de la gestion conseil à Meeschaert Gestion Privée.
"Le marché aura certainement du mal à rebondir de manière ferme et durable tant qu'on n'aura pas la maîtrise sur le plan sanitaire", prévient Guillaume Garabedian, responsable de la gestion conseil à Meeschaert Gestion Privée.
De Paris à Wall Street, de Londres à Sao Paulo, l'hécatombe sur les marchés financiers mondiaux a été vertigineuse jeudi, certaines Bourses ayant vécu leur pire séance depuis octobre 1987 après la décision de Donald Trump de suspendre l'entrée des Européens de l'espace Schengen aux Etats-Unis pendant 30 jours.
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agences/cab
Répercussions sur l'économie suisse attendues
La pandémie de coronavirus risque de laisser des traces sur l'économie suisse. Les économistes de Raiffeisen ont revu en nette baisse leurs estimations de croissance pour cette année. L'établissement table désormais sur un produit intérieur brut (PIB) en repli de 0,2% en Suisse, alors que dans ses précédentes estimations la banque s'attendait encore à +1,3%.