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La chute du pétrole profitera au prix du mazout, peu à celui de l'essence

Le prix du baril a perdu jusqu'à 25% en l'espace d'une seule semaine. [AP/Keystone - Richard Drew]
La chute du pétrole profitera au prix du mazout, peu à celui de l'essence / La Matinale / 1 min. / le 16 mars 2020
Les cours du pétrole ont encaissé la semaine dernière leur pire chute hebdomadaire depuis la crise financière de 2008, sur fond de pandémie du Covid-19. Les effets devraient se faire sentir sur les prix du mazout, mais guère sur ceux de l'essence.

Le baril de Brent coté à Londres a perdu 25,2% sur l'ensemble de la semaine alors que le baril américain de West Texas Intermediate (WTI) a lâché 23% à New York. C'est la conséquence de la nouvelle guerre des prix de l'or noir déclenchée entre l'Arabie saoudite et la Russie et de la crainte d'une diminution drastique de la demande en brut à cause des mesures de confinement liées au Covid-19.

Ce recul n'entraînera pas de baisse spectaculaire du prix de l'essence à la pompe, dont l'essentiel est constitué par les taxes. En revanche, les consommateurs devraient voir la différence sur les prix du mazout.

La part des taxes

"Les taxes sur les carburants, c’est en moyenne 85 centimes par litre et c’est incompressible, alors que les taxes sur le mazout sont à peu près de 25 centimes par litre. Donc il se peut que les prix du mazout chutent de façon plus importante que celles de l’essence", explique Martin Stucky, représentant de l’association des importateurs de combustibles et de carburants Avenergy, lundi dans La Matinale.

Offre plus abondante que la demande

Mais pour cela, il faut que les prix du brut restent durablement bas. Il est difficile de faire des prévisions, mais pour Martin Stucky, il n’y a pas de remontée significative en vue: "Tous les produits pétroliers sont négociés à la bourse, ça dépend de l’offre et de la demande", rappelle-t-il. Or "rien n'indique qu’à moyen terme, c’est-à-dire dans les mois qui viennent, il y ait une augmentation spectaculaire des prix. L’offre est abondante et la demande est aujourd’hui inférieure à ce que l'on connaît d’habitude".

Du côté des acheteurs, le premier consommateur de pétrole au monde, la Chine, tourne au ralenti. Du côté des producteurs, l’Arabie saoudite a ouvert toutes grandes les vannes.

Entre-temps, Donald Trump a décidé de suspendre les vols européens vers les Etats-Unis et les compagnies aériennes vont donc acheter moins de carburant. Mais à en croire le locataire de la Maison Blanche, le consommateur américain peut se réjouir: chez lui, les prix à la pompe vont baisser.

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Guillaume Meyer/oang

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