Hôtellerie: échec des négociations salariales
Les négociations salariales pour 2007 dans l'hôtellerie-restauration ont échoué jeudi à Zurich après six rondes «difficiles». L'Office fédéral de conciliation devra déterminer les salaires minimums de la branche.
Employeurs et syndicats se rejettent mutuellement la
responsabilité de cet échec, qui concerne quelque 240'000 employés.
Selon les syndicats Unia et Hotel & Gastro Union, les
négociations n'ont pas abouti parce que les associations patronales
ont rejeté des augmentations de salaires dépassant la compensation
du renchérissement ou un 13e salaire généralisé.
Irréalisable selon les employeurs
Les employeurs, en l'occurrence les associations Gastrosuisse,
hotelleriesuisse et Swiss Catring Association, écrivent dans un
communiqué commun qu'ils auraient été disposés à accorder une
augmentation générale des salaires de 1,5%. A condition toutefois
qu'un accord soit trouvé sur la définition des qualifications en
fonction de la nouvelle formation professionnelle de base.
Les associations patronales jugent par ailleurs que la
revendication d'une hausse de 3% des salaires ne tient pas compte
de la réalité économique dans l'hôtellerie-restauration. En raison
du très grand éventail d'établissements concernés, il est selon
elles impossible d'appliquer des dispositions identiques à
l'ensemble de la branche.
Arbitrage
L'Office fédéral de conciliation en matière de conflits
collectifs de travail devra maintenant arbitrer le désaccord. Il
fixera les salaires minimums dans l'hôtellerie-restauration pour
2007. Sa décision définitive et contraignante devrait tomber à la
fin de l'automne, selon les organisations patronales.
ats/ap/tac
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13e salaire refusé
En plus du renchérissement, Hotel & Gastro Union réclamait soit une augmentation réelle de 2% du salaire minimum, soit le paiement généralisé d'un treizième salaire complet.
Unia défendait des revendications similaires, si ce n'est qu'il demandait une hausse plus élevée, de 3%, du salaire minimum, a indiqué son porte-parole Mauro Moretto.
Le secrétaire central adjoint d'Hotel & Gastro Union, Stefan Unternährer, estime entre 100'000 et 120'000 le nombre des employés de la branche qui ne touchent pas plus que le salaire minimum.
La CCT de l'hôtellerie et de la restauration règle les salaires de plus de 200'000 employés. Selon l'Office fédéral de la statistique, les salaires de ce secteur se situent en moyenne à 3'825 francs et sont ainsi inférieurs de 30% aux salaires moyens de l'économie privée, selon Unia
Manifestation en septembre
Le syndicat Unia va poursuivre sa campagne en faveur de salaires plus élevés et d'un 13e salaire généralisé dans la restauration également. Il appelle les employés à participer à la manifestation nationale du 23 septembre à Berne.