La nouvelle classification, qui entrera en vigueur en janvier
2007, tient compte des exigences croissantes des hôtes en matière
d'infrastructure, d'équipements et de prestations de services, a
précisé mercredi à Zurich Guglielmo Brentel, président
d'hotelleriesuisse.
Améliorant notamment la transparence de l'offre, elle représente
aussi un instrument de gestion pour les exploitants. Cette 5e
révision de la classification a consacré plusieurs nouveautés, dont
l'introduction de la dénomination «Superior» dans les catégories
des trois, quatre et cinq étoiles et une meilleure intégration des
chaînes hôtelières. Elle a aussi marqué le début de la
collaboration avec Suisse Tourisme et des représentants des
consommateurs.
En tout, hotelleriesuisse a enregistré une hausse de 32
établissements classés (+ 1,4 %) à 2240, malgré un recul du nombre
global d'hôtels de 2,9 % à 5662. Le nombre total de chambres et de
lits est toutefois resté presque inchangé. L'association faîtière a
attribué 5852 étoiles et 202 distinctions «Superior».
Luxe en forme
S'inscrivant dans un contexte de forte demande pour les biens et
services de luxe, le segment des quatre et cinq étoiles suisses se
trouve remarquablement positionné au niveau international. De
nombreux établissements figurent ainsi parmi les meilleurs du
monde, a noté M. Brentel. Cette catégorie est donc restée stable,
avec un total de 526 hôtels classés, contre 525 un an
auparavant.
Autre indicateur de la bonne santé du haut de gamme,
hotelleriesuisse a attribué la distinction «Superior» à plus de 50
% des hôtels cinq étoiles. Facultatif et satisfaisant à des normes
spécifiques, ce supplément permet de distinguer «les premiers de
classe», a expliqué Christoph Juen, directeur
d'hotelleriesuisse.
Bas de gamme sous pression
La situation du segment de milieu de gamme, mis sous pression,
se présente elle sous un jour différent. Ainsi le nombre d'hôtels
trois étoiles classés par l'association a reculé de 36 à 976. A
l'image des biens de consommation, «le centre perd du terrain», a
relevé Riet Frey, président de la Commission de classification.
Toutefois, la demande pour les établissements novateurs et
positionnés dans des niches est soutenue.
Quant aux hôtels à une et deux étoiles, leur déclin s'est
accéléré. En un an, leur nombre a ainsi diminué de 29 à 363. Il
n'en reste pas moins que les établissements pratiquant des prix
systématiquement avantageux ont obtenus de bons résultats.
ats/tac
Propreté mise en cause
Hotelleriesuisse a mené pour la 1ère fois 40 contrôles surprise basés sur la qualité des services et, nouveauté mondiale, des tests bactériens. Dans l'ensemble, les résultats ont été bons, mais «ils ont révélé un potentiel d'amélioration» en matière d'hygiène bactériologique.
Sur les 21 contrôles analysés à ce jour, 29% des hôtels visités n'ont donné lieu à aucune réclamation concernant les tests bactériologiques. Un résultat loin d'être «catastrophique», d'autant plus qu'il n'est pas représentatif. Les négligences ont le plus souvent concerné les rideaux de douche, les poignées de portes, les lunettes WC et l'état du carrelage.
Revenant sur la «guerre des étoiles» que se sont livrés hotelleriesuisse et Gastrosuisse, M. Brentel a «regretté qu'aucun accord n'ait pu intervenir». La Suisse représente le seul pays à disposer d'une double classification «inutile et contreproductive».
Les cuisines dans les restaurants ont déjà dû affronter ce problème d'hygiène bactériologique, avec le contrôle de la chaîne du froid, et à présent ces contrôles s'étendent aux chambres d'hôtel. L'introduction de ces tests bactériologiques pour la classification est une "première mondiale", selon l'organisation.