Annoncée en juillet, la décision de la Bourse suisse n'avait pas
vraiment constitué une surprise. Pour mémoire, le groupe sis à
Cheseaux (VD) avait déjà sauvé sa place in extremis l'année
dernière par une manoeuvre faisant remonter son capital
flottant.
Le patron du groupe vaudois, André Kudelski a estimé le 27 juin
dernier dans le mensuel «PME Magazine» qu'une sortie de l'action
Kudelski ne serait pas un signal positif pour les technologies de
l'information en Suisse. Néanmoins, il était d'avis que quitter le
SMI, le Swiss Market Index, n'aurait aucun effet pour
l'entreprise.
Nouveaux capitaux pas utiles
Selon son patron, Kudelski n'a pas besoin de nouveaux capitaux,
car le groupe dispose de suffisamment de liquidités pour la
recherche et le développement, ainsi que pour effectuer les
acquisitions nécessaires à son expansion. Reste que l'entreprise
vaudoise risque de perdre de sa visibilité.
Le changement intervenu ce lundi a été effectué sur la base de la
clôture du négoce de vendredi. La direction générale de SWX a
déterminé les modifications intervenant dans les divers paniers
d'indices (SMI, SMIM et SPI), en s'appuyant sur les recommandations
de la Commission des indices et en conformité aux exigences des
règlements du SMI et du SPI (l'indice élargi Swiss Performance
Index).
ats/tac
Nombreux critères
Les critères pour entrer au SMI sont la capitalisation boursière de l'entreprise, la liquidité de ses actions et son classement dans le marché SPI.
Il faut avoir été classé 30e ou mieux pendant quatre trimestres et pointer au 25e rang ou mieux au 30 juin, selon le règlement de la Bourse suisse.
Le spécialiste st-gallois des sanitaires Geberit et le fabricant vaudois d'accessoires informatiques Logitech étaient cités aux premiers rangs pour remplacer Kudelski et accéder à l'indice des valeurs vedettes.
La partie est donc remise pour eux, avec un changement qui n'interviendra pas avant 2007.