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L'horlogerie a besoin de main-d'oeuvre

Horlogerie, minarets, fiscalité et Patty
Horlogerie: le boom du haut de gamme profite à l'emploi
Les entreprises du secteur horloger devront engager 2100 nouveaux professionnels d'ici 2010, soit une hausse de 18% des effectifs, selon une enquête de la Convention patronale de l'industrie horlogère.

Pratiquement tous les métiers du secteur technique de
l'horlogerie annoncent une augmentation des besoins en effectifs au
cours des cinq prochaines années, a communiqué mardi l'organisation
patronale qui a réalisé son enquête en 2005 et en 2006, "durant la
période euphorique pour l'horlogerie suisse du point de vue
économique".



Métier phare de la branche, la profession d'horloger est en tête,
avec une hausse des effectifs estimée à 30%, ou quelque 130
professionnels à former par année d'ici 2010. Une hausse de 29% est
annoncée pour les dessinateurs-constructeurs en microtechniques et
de 26% pour les micromécaniciens.



Mais la branche horlogère devra également engager des opérateurs
en horlogerie, semi ou non qualifiés, des ingénieurs ainsi que des
techniciens.

Haut de gamme

Dans la vingtaine de métiers analysés, ce sont au total 2164
nouveaux professionnels qui devront ainsi rejoindre les rangs des
entreprises horlogères helvétiques au cours des cinq années à
venir, souligne l'enquête. Deux tiers de ces effectifs sont dus à
la croissance économique de la branche et seul un tiers provient
des départs à la retraite.



L'évolution vers le très haut de gamme et l'encourageante
situation économique du secteur horloger suisse sont à l'origine de
cette importante hausse des effectifs, relève la Convention
patronale. A moyen terme, l'enquête révèle toutefois qu'il y a
globalement adéquation entre l'offre et la demande de personnel
qualifié dans l'industrie horlogère.

Qualité de la formation

L'enquête montre par ailleurs que l'attrait de certains métiers
techniques est en baisse: l'image du polisseur, du micromécanicien
ou encore du dessinateur-constructeur devra ainsi être revalorisée
par la mise en place de campagnes de promotions par exemple afin
d'améliorer le recrutement dans ces métiers qui ont moins la cote
auprès des jeunes.



Enfin, la qualité de la formation est bien plus importante que la
quantité de personnel à former, souligne l'étude. En effet, la
première priorité des entreprises horlogères est de veiller à ce
que les nouveaux arrivants soient bien formés, avant d'envisager
d'en former plus.



ap/kot

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Adapter la formation, une nécessité

Des mesures de formation devront être adaptées progressivement pour compléter les effectifs dans certains métiers.

Dans le domaine des opérateurs en horlogerie, la création d'un nouvel apprentissage court pour les jeunes est par exemple envisagée.

La formation externe ou interne des adultes, l'engagement de personnel à l'étranger ou le maintien des spécialistes au-delà de l'âge de la retraite sont aussi des possibilités pour étoffer la main-d'oeuvre horlogère.