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Construction: négociations dans l'impasse

Au 3e trimestre 2006, 10'585 nouveaux logements ont été bâtis
Les ouvriers du bâtiment réclament des hausses de salaire
Les négociations salariales de la branche principale de la construction demeurent dans l'impasse. Le bras de fer entre partenaires sociaux sur les salaires 2007 se poursuit donc. Une journée d'action aura lieu le 24 octobre.

La conférence professionnelle de la construction du syndicat
Unia a rejeté la proposition du patronat. Déterminé à lutter pour
une augmentation de salaire «substantielle», le parlement des
travailleurs du bâtiment et du génie civil «rejette catégoriquement
la proposition salariale scandaleusement basse de la Société suisse
des entrepreneurs (SSE)», écrit samedi Unia dans un communiqué. Le
syndicat a de plus affirmé qu'il maintiendrait la pression en
organisant des manifestations de protestation (lire
ci-contre
).

Patronat invité à négocier

Toutefois, la conférence a invité le patronat à rejoindre la
table des négociations. Pour mémoire, la SSE et les syndicats ont
rompu les discussions le 11 septembre dernier, après deux rondes de
négociations seulement. Les deux parties ont jugé leurs positions
non rapprochables.



L'association patronale a estimé exagérée la demande d'une hausse
des salaires de 220 francs pour tous les ouvriers de la branche
(environ 90'000) l'an prochain, qui correspond à une augmentation
générale de l'ordre de 4%. Elle n'est disposée à octroyer que des
relèvements qui se situeraient au niveau du renchérissement. Le
syndicat est outré (voir encadré ci-contre). A
noter que l'inflation sur l'année est évaluée par l'Office fédéral
de la statistique entre 1,3 et 1,5%.



Lors de la rupture des négociations, le président central de la
SSE, Werner Messmer, avait affirmé que «les salaires minimaux de la
branche figurent parmi les plus élevés parmi tous les secteurs
économiques confondus». La SSE avait aussi assuré qu'«aussi
longtemps que les syndicats persisteront, un retour de la SSE à la
table des négociations est inimaginable».



ats/hof

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Manifestations prévues

Unia a de son côté confirmé la tenue d'une journée d'action nationale le 24 octobre durant laquelle 5000 travailleurs confirmeront leur volonté de ne pas se «contenter des miettes» dans une période de forte croissance.

Des manifestations, à l'image de celle du 12 septembre sur le chantier de rénovation du Palais fédéral à Berne, sont également prévues ces prochaines semaines.

Le refus patronal décrié

La position patronale d'offrir «tout juste la compensation du renchérissement» est «parfaitement inadmissible», rappelle Unia.

D'autant plus que l'essor actuel de la branche de la construction ainsi que les hausses de prix et les gains de productivité assurent de «juteux bénéfices» aux entreprises, poursuit le syndicat.

Les travailleurs ressentent cette offre comme une provocation.