En effet, sur la base des résultats du quatrième trimestre, le
Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) tablait sur une croissance
de 2,7%. En 2005, la croissance a été de 2,4%, selon les chiffres
révisés publiés vendredi par l'Office fédéral de la statistique
(OFS).
Le produit intérieur brut (PIB) en Suisse a progressé à prix
courants de 4,9% à 486,2 milliards de francs en 2006, par rapport à
l'année précédente. Le revenu national brut (RNB) affiche également
une évolution positive à hauteur de 4,7%.
Le PIB progresse de 3,2% en termes corrigés de l'inflation, soit
aux prix de l'année précédente, contre 2,4% en 2005, a indiqué
l'OFS, dans son relevé des Comptes nationaux annuels. Les sociétés
financières et les industries exportatrices ont contribué largement
à ce résultat.
Le mode d'élaboration des Comptes nationaux a été révisé pour la
période 1990-2005, a précisé l'OFS. Il en résulte une modification
du niveau et de la dynamique du PIB. Les résultats à prix courants
sont supérieurs en moyenne de 4 milliards de francs, mais cela
n'affecte pas l'évolution calculée aux prix de l'année
précédente.
Dynamisme financier
Pour la troisième année consécutive, les banques et sociétés
financières ont largement profité de la dynamique des marchés en
2006. Les sociétés d'assurances et fonds de pension enregistrent
aussi une nette amélioration de leur situation, en particulier en
ce qui concerne les assurances-dommages et la réassurance. Ce
dernier secteur avait été fortement affecté en 2005 par les
inondations survenues en Suisse au mois d'août.
Selon l'OFS, la chimie et l'industrie des machines a aussi
fortement contribué à la croissance du PIB. La hausse de la valeur
ajoutée est significative pour les instruments médicaux et de
précision et dans l'horlogerie.
Ménages prudents
La croissance a été plus faible en revanche pour les dépenses
des ménages, des administrations publiques, ainsi que pour les
investissements en biens d'équipement et dans la construction. La
demande intérieure finale progresse ainsi de 1,7% aux prix de
l'année précédente, après une hausse de 2,1% en 2004 et 2005.
Selon l'OFS, la dépense de consommation finale des ménages et des
institutions sans but lucratif au services des ménages représente
60% du PIB. Elle a progressé en 2006 de 3,0% à prix courants et de
1,5% aux prix de l'année précédente. Ce résultat dénote l'attitude
prudente des ménages malgré la bonne conjoncture.
ap/ats/ant
Balance commerciale
Par ailleurs, les investissements des entreprises en biens d'équipement ont affiché à nouveau une forte progression en 2006. La croissance dans ce domaine atteint 8,9% aux prix de l'année précédente.
Par contre les investissements dans la construction ont reculé de 1,4% en volume, malgré une croissance de 1,6% à prix courants. Cette évolution croisée s'explique par une hausse marquée de 3,1% en moyenne des prix de la construction.
En 2006, le commerce extérieur a enregistré une forte progression des exportations de biens et services (+12,7%). Selon l'OFS, les importations dans ce domaine ont affiché aussi une forte croissance (+11,3%), mais moins soutenue que celle des exportations.
Le solde de la balance commerciale aux prix de l'année précédente est plus dynamique que celui à prix courants. Selon l'OFS, cette différence tient à l'évolution plus marquée des prix à l'importation par rapport à ceux à l'exportation, à la hausse des produits énergétiques et à l'affaiblissement du franc suisse.
Léger recul du niveau des prix en août
L'indice suisse des prix à la consommation a reculé de 0,1% en août par rapport au mois précédent. Sur un an, le renchérissement a atteint 0,4%, contre 0,7% en juillet et 1,5% en août 2006.
La baisse des prix s'explique principalement par le fléchissement du groupe transports (-1%), en particulier des prix de l'essence (-3,6%), a indiqué vendredi l'OFS.