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Strauss-Kahn s'approche de la tête du FMI

L'ancien ministre français convainc les 27
L'ancien ministre français convainc les 27
Les ministres des Finances des 27 sont tombés d'accord mardi pour soutenir la candidature de Dominique Strauss-Kahn à la direction du FMI. Mais ils n'excluent pas d'examiner une candidature non européenne.

A la surprise générale, Dominique Strauss-Kahn a toutes les
chances de succéder à l'Espagnol Rodrigo Rato à la tête du Fonds
monétaire international (FMI). La Pologne, qui avait présenté le
matin même la candidature de son ancien Premier ministre Marek
Belka, n'a pas insisté, selon un diplomate.

DSK, le candidat des Européens

Dominique Strass-Kahn «est devenu le candidat des Européens et
cela va lui permettre de commencer un processus de campagne et de
consultation avec l'ensemble des pays membres du FMI», a déclaré la
ministre française des Finances, Christine Lagarde.



«Le calibre du candidat, son expérience internationale, le rôle
qu'il a joué au sein de l'Eurogroupe, lui ont permis de rallier
très rapidement les soutiens», a-t-elle estimé.

Répartition tacite

Une règle non écrite veut que le poste de directeur général du
FMI revienne à un Européen et la présidence de la Banque mondiale,
l'institution soeur, à un Américain. Ce partage des pouvoirs est de
plus en plus contesté par les pays émergents d'Asie ou d'Amérique
du Sud.



Le Fonds a rappelé lundi que «chaque membre de son Conseil
d'administration peut soumettre une candidature pour ce poste, sans
critère de nationalité, comme cela a été le cas dans le passé».

Petite protestation britannique

Seul le nouveau ministre britannique des Finances, Alistair
Darling, a remis en cause ouvertement le partage des pouvoirs
actuel. Dominique Strauss-Kahn est «un candidat très crédible»,
mais le «gouvernement britannique veut voir quels autres candidats
pourraient être mis en avant par d'autres parties du FMI», a-t-il
déclaré.



«La majorité des personnes présentes pensaient qu'il devait y
avoir un candidat européen et que Dominique Strauss-Kahn devait
être cette personne», a-t-il cependant admis.

Soutien américain assuré

Les Américains, qui ont obtenu la nomination de Robert Zoellick
pour remplacer Paul Wolfowitz à la tête de la Banque mondiale, ont
déjà dit qu'ils soutiendraient un candidat européen. «Cette
tradition se perpétue depuis des années. Si elle devait être remise
en cause, elle devait l'être pour les deux institutions en même
temps», a estimé de son côté Christine Lagarde.



Les Européens soutiennent aussi le candidature du ministre italien
des Finances Tommaso Padoa-Schioppa à la présidence du comité
monétaire et financier international du FMI, chargé d'orienter la
politique du Fonds, qui était dirigé par Gordon Brown avant qu'il
prenne la succession de Tony Blair.



ats/bri

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Ex-ministre des finances en France

Dominique Strauss-Kahn, 58 ans, a été notamment ministre des Finances de 1997 à 1999, dans le gouvernement de Lionel Jospin.

Il fut aussi candidat malheureux à l'investiture socialiste pour la présidentielle française face à Ségolène Royal, finalement battue par Nicolas Sarkozy.

Plusieurs Français occupent déjà la direction de plusieurs organisations internationales. Pascal Lamy est à l'Organisation mondiale du commerce et Jean-Claude Trichet à la Banque centrale européenne.

Les socialistes "fières"

Le porte-parole des députés socialistes, André Vallini, a exprimé mardi la "fierté" des socialistes.

"C'est une bonne nouvelle pour le FMI, car Dominique Strauss-Kahn a toutes les compétences pour diriger cette grande institution internationale.

C'est une bonne nouvelle pour la France, parce c'est une fierté de voir un Français être appelé à ces fonctions importantes.

Et c'est une bonne nouvelle pour le PS, parce que ça montre que nous avons des gens très compétents parmi nos rangs", s'est félicité le député de l'Isère lors d'un point de presse à l'Assemblée nationale.