Le défi sécuritaire et logistique du télétravail pour les banques
En Suisse, les banques n'ont pas l'habitude du télétravail. En cause, les règles de sécurité informatique, associées à une certaine culture du risque zéro, très présente dans les banques de détail.
La crise du coronavirus oblige tous les établissements à se mettre à la page. Mais cela ne se fait pas en trois jours. Et, selon des témoignages concordants, beaucoup d'employés de banque n'ont pas la possibilité, aujourd'hui encore, de travailler depuis la maison.
>> Ecouter Paul Coudret, ancien conseiller économique auprès des banques cantonales vaudoise et fribourgeoise, au micro de Guillaume Meyer :
Pas de matériel adéquat
Parfois, c'est une affaire de matériel. Une banque privée a, par exemple, essayé en catastrophe de se procurer des ordinateurs portables pour ses employés. Trop tard: le matériel n'était plus disponible.
Parfois, c'est aussi une affaire de règlement, comme le savent les employés des banques à Genève, qui résident en France voisine: ils se heurtent à l'interdiction de transférer des données bancaires à travers les frontières.
L'Association suisse des employés de banque veille au grain. Sa directrice, Denise Chervet, estime que les établissements font un effort important, pour proposer du télétravail à leur personnel. Mais elle voit les limites de l'exercice. Elle craint que les banques ne puissent pas respecter le confinement, si un employé est malade.
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Guillaume Meyer/sjaq