L'apparente stagnation cache toutefois des écarts importants et des évolutions divergentes, selon les données compilées par AWP sur 25 des trente composantes du Swiss Leader Index (SLI).
Quatorze des 25 dirigeants ont bénéficié de rétributions plus élevées. La valorisation des rémunérations versées sous forme d'actions complique les comparaisons.
Patron de Roche en tête
Severin Schwan, à la tête de Roche, a détrôné Sergio Ermotti en tête du classement, avec plus de 15 millions de francs, salaire fixe et bonus compris.
Sur le départ, le patron d'UBS a vu sa rémunération totale rabotée de 11% à 12,5 millions. Son homologue chez Credit Suisse Tidjane Thiam, débarqué en début d'année, complète le podium malgré un coup de rabot de 15% à 10,7 millions.
Viennent ensuite les responsables des deux poids lourds restants de la place zurichoise: Vasant Narasimhan pour Novartis et Mark Schneider pour Nestlé, quelque peu au-delà de la barre des dix millions chacun. Tous deux ont au passage vu leurs rémunérations grimper d'un demi-million de francs. Vasant Narasimhan n'a pris ses fonctions qu'en février 2018.
Si l'enveloppe moyenne pour les directeurs généraux n'a en moyenne guère évolué, celle pour les autres membres de la direction a fondu de 5% à environ trois millions. La tendance était particulièrement marquée chez Swatch et chez Clariant. Chez ABB par contre, les membres de l'exécutif ont vu leurs salaires bondir de 30% à plus de quatre millions en moyenne.
ats/lan