Salaire des patrons: transparence exigée
Les dirigeants des 100 plus grandes sociétés suisses sont grassement payés. Selon la fondation Ethos, 700 personnes se sont partagées 1,5 milliard de fr. en 2005. Et cela sans lien évident avec la performance de leur employeur.
La rémunération moyenne d'un membre de la direction d'une des
100 plus grandes sociétés cotées en Bourse se monte à 2,2 millions
de francs, selon une étude présentée jeudi à Zurich par la
fondation genevoise créée par des caisses de pension. Les
administrateurs non exécutifs gagnent pour leur part en moyenne 230
000 francs.
Rémunération et performance
Ethos demande aux sociétés «d'appliquer les règles de bonne
pratique internationale». Elle souhaite en particulier que soit
renforcé le lien entre rémunération et performance.
Pour la fondation emmenée par Dominique Biedermann, l'idéal serait
que les actionnaires puissent voter «de manière consultative» sur
la politique de rémunération des instances dirigeantes. Une telle
pratique est recommandée par l'Organisation de coopération et de
développement économiques (OCDE) et «fonctionne très bien» dans des
pays comme la Grande-Bretagne, la Hollande ou la Suède.
«Des montants qui dépassent l'entendement»
En matière de transparence des rémunérations, les 100 sociétés
passées sous la loupe durant une année ne fournissent pas davantage
d'informations que le minimum requis depuis 2002 par la directive
de la Bourse suisse sur le gouvernement d'entreprise (DCG), a
constaté Dominique Biedermann, directeur d'Ethos.
Nettement inférieurs aux standards internationaux, ces minimas ne
permettent pas aux actionnaires de se prononcer en connaissance de
cause. La fondation genevoise a donc estimé nécessaire de dresser
un état des lieux «sur des montants qui dépassent l'entendement» a
ajouté D.Biedermann.
ats/kot/jab
Publié
Vasella et Ospel en tête
L'étude de la Fondation Ethos présentée jeudi à Zurich comporte la liste des membres de conseils d'administration les mieux payés en 2005.
Le trio de tête est emmené par le président de Novartis Daniel Vasella, avec 30,8 mio de francs, soit 1% de plus qu'en 2004. En 2e position se trouve Marcel Ospel, président du conseil d'administration d'UBS, avec près de 24 mio de francs, en hausse de 13% par rapport à 2004.
Suivent le président de Roche Franz Humer avec 14,8 mio de fr. (-8%), le président de Nestlé Peter Brabeck avec 14,4 mio (+5%) et le président du Credit Suisse Walter Kielholz (12,1 mio/+1%).
Salaires excessifs: initiative lancée
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