De janvier à septembre, le chiffre d'affaires s'est pour sa part
inscrit à 17,39 milliards de dollars, en hausse de 7 %, a indiqué
jeudi la multinationale helvético-suédoise. Exprimée en devises
locales, la progression a également atteint 7 %. Le groupe explique
avoir évolué dans un environnement économique favorable.
Grâce au pétrole
La firme établie à Zurich a aussi bénéficié des prix élevés du
pétrole, ces derniers ayant soutenu la demande en produits économes
en énergie ainsi que les investissements destinés à accroître la
productivité. Sur le seul 3e trimestre, les ventes se sont étoffées
de 7,5 % au regard de la période correspondante de 2005, à 6,02
milliards de dollars.
Se montant à 1,52 milliards de dollars, le chiffre d'affaires a
augmenté le plus fortement (+ 18 %) en Asie. Au Proche-Orient et en
Afrique, il s'est amélioré de 9 % à 517 millions de dollars. Marché
principal du groupe, l'Europe a affiché une croissance de 4 % à 2,9
milliards de dollars, alors que celle de l'Amérique du Nord et du
Sud s'est établie à 3 % pour un montant de 1,1 milliard de
dollars.
Marge en hausse
De juillet à septembre toujours, le résultat d'exploitation
(EBIT) a lui aussi présenté une nette amélioration, de 48 % à 686
millions de dollars. La marge opérationnelle s'est étendue de 8,3 à
11,4 %. Après neuf mois, l'EBIT a présenté une expansion de 49 %
1,84 milliard de dollars.
Le bénéfice net trimestriel a quant à lui plus que doublé en un
an, passant de 188 à 397 millions de dollars. A l'exception de
l'unité active dans la robotique, dont l'EBIT a chuté en raison de
gros investissements pour la recherche et développement, toutes les
divisions ont connu une embellie.
Carnet de commandes plein
Les entrées de commandes ont elles aussi été marquées du sceau
de la croissance, enregistrant une progression de 19 % à 6,77
milliards de dollars au 3e trimestre. Depuis le début de l'année,
elles se sont étoffées de 18 % à 21,08 milliards de dollars. Les
ordres les plus importants, soit ceux dépassant 15 millions de
dollars, ont gagné 31 % pour représenter le sixième du total.
Fort de sa performance, ABB a continué de réduire son endettement.
A fin septembre, les dettes financières à long terme du groupe se
montaient à 3,1 milliards de dollars, contre 3,93 milliards de
dollars à fin décembre 2005. Au 3e trimestre, les liquidités nettes
du groupe atteignaient 704 millions de dollars, contre 303 millions
de dollars un an auparavant.
Optimisme concernant l'avenir
Dépassant les attentes des analystes, la performance d'ABB a
reçu un acceuil favorable à la Bourse suisse. Vers 10h30 le titre
du groupe bondissait de 2,5 % par rapport à la clôture de la veille
à 18,75 francs.
Pour la suite de l'exercice, les perspectives demeurent
favorables. ABB souligne toutefois certains risques au niveau des
variations des prix du pétrole et du danger dû à l'instabilité
politique dans diverses régions du monde. Les commandes devraient
enregistrer une progression plus modérée l'an prochain.
ats/ruc
Les bons chiffres de Swiss
Sur les neuf premiers mois, Swiss a dégagé un bénéfice de 174 millions de francs, contre une perte de 81 millions sur la même période de l'an passé.
Le patron de Swiss, Christoph Franz, estime que la compagnie se rapproche de «l'altitude de croisière souhaitée», grâce à un meilleur remplissage des avions et à une augmentation du revenu moyen par passagers-kilomètre.
Le bénéfice d'exploitation (EBIT) ressort à 199 millions de francs, contre 24 millions sur les neuf premier mois de 2005.
Les produits d'exploitation s'élèvent à 3,07 millions, contre 2,76 millions précédemment, soit une hausse de 11,1 %.
Sur le seul troisième trimestre 2006, traditionnellement le plus performant de l'année, le bénéfice d'exploitation (EBIT) s'est élevé à 101 millions, contre 33 millions précédemment.
Les bourses en état de grâce
L'optimisme est toujours de mise sur les Bourses mondiales, où les indices ont récemment battu des records historiques.
La poursuite de la baisse du pétrole - le brut à New York est brièvement passé sous les 58 dollars le baril, mercredi 11 octobre - explique en partie cet état de grâce.
Les perspectives de profits des entreprises, au moment où commencent à tomber les premiers chiffres du troisième trimestre 2006, ont fait le reste.