Une nouvelle CCT pour 35'000 horlogers

La Convention patronale de l'industrie horlogère suisse (CP) et
le syndicat Unia, qui se sont entendus après huit mois de
négociations, se sont déclarés satisfaits du résultat.

La nouvelle CCT des industries horlogère et microtechnique
entrera en vigueur le 1er janvier prochain. C'est le 13ème accord
signé entre les employeurs et les travailleurs. Les responsables
patronaux et syndicaux ont insisté sur la valeur du partenariat
social que la branche applique depuis bientôt 70 ans.

Satisfaction des deux côtés

«Le syndicat Unia est globalement satisfait, même s'il n'a pas
obtenu gain de cause sur toutes ses revendications, en particulier
l'augmentation du droit aux vacances», a déclaré devant la presse
le conseiller national jurassien Jean-Claude Rennwald, membre du
comité directeur du syndicat et responsable de l'horlogerie.



Parmi les principales améliorations de cette nouvelle CCT, le
syndicaliste a mentionné l'augmentation de la participation de
l'employeur au coût de l'assurance-maladie de 100 à 130 francs pour
les adultes et de 30 à 60 francs par enfant. Concrètement, un
employé qui a deux enfants touchera dès le 1er janvier 250 francs
par mois, soit 90 francs de plus qu'auparavant.

Une fleur aux pères

Jean-Claude Rennwald a aussi salué l'augmentation de 18'000
francs à 24'000 francs de la rente-pont AVS payée par l'employeur,
l'introduction d'un congé adoption de dix semaines pour les pères
et un quatrième jour de congé de naissance à partir du deuxième
enfant. Ces nouveautés confirment une tendance qui s'amplifie en
Suisse (voir ci-contre).



De son côté, le président de la Convention patronale horlogère
suisse Jean Cavadini a également salué une «convention paritaire et
équilibrée». Les entreprises bénéficieront aussi d'une augmentation
du montant que la fondation paritaire alloue en matière de
formation professionnelle, d'une simplification concernant la
couverture financière en cas de maladie et accident.



La Convention patronale n'a en revanche pu donner satisfaction au
syndicat qui revendiquait une réduction du temps de travail. «Cette
proposition pouvait affaiblir la capacité de travail et
compromettre la valeur de l'outil de production».



Syndicat et Convention patronale négocient tous les cinq ans le
renouvellement de la CCT sur la base de cahiers de revendications.
Plus de 80% des travailleurs de l'horlogerie travaillent dans des
entreprises conventionnées.



ap/cab