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L'industrie genevoise a le vent en poupe

L'industrie des machines est un moteur de l'économie suisse.
L'industrie des machines est un moteur de l'économie suisse.
A l'instar de l'ensemble du secteur en Suisse, l'industrie genevoise se porte bien. Profitant de la reprise amorcée en 2004, elle affiche des indicateurs au beau fixe et sa volonté d'investir dans les prochains mois.

«Les entreprises industrielles qui ont résisté à une longue
crise sont comme des athlètes», a indiqué Nicolas Aune, secrétaire
général de l'Union Industrielle Genevoise (UIG), dans un entretien
à l'ATS.



Allégées dans leurs structures, dotées d'une organisation
opérationnelle, «elles ont développé une plus grande capacité à
réagir aux changements».

Reprise fragile

Les investissements de fond devraient redémarrer, dans un
premier temps en matière d'équipements. «Car ils sont les graines
d'une économie plus dynamique», rappelle N.Aune. Cette santé
retrouvée, qui se traduit au niveau national par une progression de
4% de la production industrielle et de 12% de la part à
l'exportation, reste, toutefois, soumise à une certaine stabilité,
notamment celle des taux d'intérêt.



«La reprise industrielle a encore besoin d'être accompagnée alors
que les coûts des matières premières explosent». A Genève,
l'industrie génère 15% des recettes fiscales et regroupe, tous
secteurs confondus, 1750 entreprises représentant environ 24'000
emplois. «Elle est essentielle à la stabilité de l'économie du
canton, qui doit maintenir une diversité d'activités moins soumises
à la volatilité économique que le secteur financier».

Nouvel élan pour l'emploi

En terme d'emplois aussi, un nouvel élan se dessine avec
plusieurs centaines de postes de travail créés depuis bientôt deux
ans dans le canton. Par ailleurs, «main dans la main», patrons et
syndicats luttent, chacun avec son discours, contre le dumping
salarial.



«Il n'y a que très peu de cas de dumping dans l'industrie
genevoise mais quand ils sont avérés, le ménage est vite fait»,
explique Nicolas Aune, qui participe au Conseil de surveillance du
marché de l'emploi (CSME). «L'objectif est de trouver le personnel
qualifié grâce auquel les entreprises industrielles peuvent rester
à Genève. Sinon, elles iront s'établir ailleurs».

Importance du réseau

C'est aussi en travaillant «de plus en plus en réseau» que le
secteur s'offre les meilleures chances de succès. La coordination
s'opère de plus en plus avec la Chambre de commerce et d'industrie
de Genève, la promotion économique du canton de Genève et celle du
canton de Vaud ou encore l'Office de promotion pour l'industrie et
l'Université.



agences/stp

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L'industrie genevoise mise sur la proximité

Grâce aux sytèmes de contrôles exigeants (ISO 9000) mis en place ces dernières années, les sous-traitants industriels genevois visent le meilleur niveau mondial.

«Ces entreprises offrent en plus aux prescripteurs l'atout de la proximité, essentiel au stade du prototype ou du spécifique. Ce savoir-faire ne peut pas, pour l'instant, être délocalisé».

Car, dix ans après la vague d'implantations à tout va dans les pays émergents, certains donneurs d'ordre dressent un bilan plus que mitigé de leur expérience.

«Beaucoup en sont revenus, convaincus de l'enjeu que représente un réseau de sous-traitance performant avec du personnel qualifié mais aussi des petites mains».