Dans un communiqué publié lundi, la multinationale helvético
suédoise indique qu'elle a déjà commencé à chercher un successeur.
Son nom sera dévoilé avant l'assemblée annuelle des actionnaires,
qui élit ou réélit chaque année tous les administrateurs.
En mars dernier, le président et alors encore CEO d'Adecco, Klaus
Jacobs, avait indiqué dans la presse allemande qu'il souhaitait que
Jürgent Dormann prenne la présidence du conseil du groupe vaudois
de travail temporaire. ABB n'a jusqu'ici pas voulu commenter cette
information.
Artisan du redressement
Entre septembre 2002 et décembre 2004, alors qu'ABB traversait
une crise qui a laissé un moment craindre une possible faillite,
Jürgen Dormann avait occupé la double fonction de président et de
patron (CEO) de la firme basée à Zurich.
L'Allemand âgé de 66 ans, entré au sein du conseil
d'administration en 1998, est considéré comme le sauveur du groupe.
Sous la houlette de l'Allemand, ABB a pu retrouver une solide santé
financière.
Déficitaire au cours de quatre exercices successifs, ce qui a
donné une perte nette cumulée de 2,36 milliards de dollars (2,83
milliards de francs) entre 2001 et 2004, ABB a pu retrouver les
bénéfices en 2005, à hauteur de 735 millions de dollars.
Durant le mandat de Jürgen Dormann, ABB a aussi dû faire face à
des plaintes liées à l'amiante aux Etats-Unis. L'affaire, close
cette année, a coûté 2 milliards de dollars au groupe. A fin 2004,
J. Dormann a cédé son poste de CEO à Fred Kindle. Ce dernier salue
le travail du démissionnaire dans le communiqué.
ats/nr
Une réputation de restructurateur
Ancien patron du groupe allemand Hoechst, Jürgen Dormann est connu pour être un restructurateur. Chez Hoechst, les effectifs ont été diminués de quelque 80'000, soit la moitié, en cinq ans.
Chez ABB, le total des employés est passé de près de 161'000 en 2000, avant la crise, à un peu plus de 100'o0 aujourd'hui. Le groupe helvétique un moment surendetté a dû désinvestir pour survivre. Il a notamment cédé son pôle financier.