Au total, 135'624 personnes étaient sans emploi fin mars, soit 17'802 de plus que le mois précédent, précise le Seco dans un communiqué. Il s'agit du taux de chômage le plus élevé depuis février 2018.
Les jeunes (15-24 ans) ont été particulièrement touchés avec un taux de chômage qui est passé de 2,3% à 2,8%, alors que chez les seniors (50-64 ans) la hausse a été plus modeste, grimpant de 2,5% à 2,7%.
Au total, ce sont donc 14'556 jeunes qui se sont retrouvés sans emploi fin mars, soit 2336 de plus qu'en février, ce qui correspond à un envol de 20,1%. A titre de comparaison, les seniors sont désormais 36'755 à rechercher un emploi, soit 10,0% de plus qu'en février.
La Suisse latine est la plus touchée
La Suisse romande et le Tessin sont les régions linguistiques les plus frappées par les dernières évolutions, avec un taux de chômage qui a pris l'ascenseur, se hissant de 3,5% à 4%. La Suisse alémanique est un peu plus épargnée, le taux de chômage atteignant 2,5% (contre 2,1% en février).
Genève est le canton le plus touché avec 4,5% (3,9% en février). Suivent Vaud avec 4,4% (3,7%), Neuchâtel avec 4,1% (3,9%) et le Jura avec 4,1% (3,9%). Fribourg (3,1% contre 2,8% en février) et Berne (2,2%, contre 2%) sont les cantons romands les moins touchés.
Dans l'ensemble, les demandeurs d'emplois sont aujourd'hui 213'897, ce qui représente une appréciation de 12,3% par rapport à février.
Le nombre de places vacantes a par contre accusé une chute de 17,5% dans la période sous revue à 31'472, soit 6679 d'emplois en moins que le mois précédent.
ats/boi
Progression du chômage partiel en janvier
Phénomène exceptionnel, le chômage partiel a fortement augmenté en janvier 2020 avec 13,4% de hausse et concerne 3717 personnes au total. Les entreprises ayant recours à de telles mesures sont en hausse de 17,1%. A ce jour, 131'000 sociétés ont déposé une demande de chômage partiel pour 1,45 million de salariés.
Fin janvier, 2905 personnes en tout ont épuisé leurs droits aux prestations de l'assurance-chômage.