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Le PIB s'effondre en France et en Allemagne à cause du coronavirus

La France est entrée en récession à cause du coronavirus, selon les chiffres de la Banque de France. [AFP - Manuel Cohen]
La France est en récession à cause du coronavirus, d'après les chiffres de la Banque de France. / Le Journal horaire / 19 sec. / le 8 avril 2020
Le coronavirus affecte fortement l'économie en France et en Allemagne. Dans l'Hexagone, le PIB a chuté de 6% de janvier à mars, tandis qu'en Allemagne, il devrait se contracter de près de 10% au deuxième trimestre.

Avec la chute brutale de son économie, la France est entrée officiellement en récession, conséquence directe de la pandémie, dont le bilan humain ne cesse de s'alourdir, dépassant les 10'000 morts dans le pays.

Chute historique de 6% du produit intérieur brut (PIB) de janvier à mars, soit la pire performance trimestrielle depuis 1945: le chiffre publié mercredi par la Banque de France témoigne des brutales pertes d'activité, notamment dans les secteurs de la construction, du commerce, des transports, de l'hébergement et de la restauration.

L'activité a notamment été inférieure d'environ un tiers (-32%) à la normale sur les quinze derniers jours de mars, alors que le confinement, commencé le 17 mars, devra vraisemblablement être prolongé au-delà du 15 avril. Les Français sont plus que jamais appelés à rester chez eux.

Presque 10% de baisse

De son côté, l'économie allemande devrait se contracter de 9,8% au deuxième trimestre de cette année, du jamais vu dans l'histoire récente, selon les projections communes des principaux instituts économiques publiées mercredi.

Sur l'ensemble de l'année, les instituts (DIW, IfO, IfW, IWH et RWI) s'attendent à une récession de 4,2%, soit un peu moins que ce qu'anticipe le gouvernement, avant un net rebond en 2021, avec une croissance du PIB projetée de 5,8%.

Le ministre allemand de l'Economie Peter Altmaier a indiqué récemment que la récession serait au moins comparable à celle de la crise financière, qui a vu le PIB allemand fléchir de 5%.

Pire recul depuis 1970

La contraction au deuxième trimestre, sur un an, serait la pire connue depuis le premier recensement des données de croissance trimestrielles en 1970 et serait deux fois plus importante que la contraction du premier trimestre 2009, lors de la crise financière, notent les chercheurs.

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La police montée patrouille dans les environs de la Tour Eiffel à Paris, le 7 avril 2020. [Keystone/epa - Ian Langsdon]Keystone/epa - Ian Langsdon
Les débats sur la sortie du confinement surgissent en France et en Allemagne / Le 12h30 / 4 min. / le 8 avril 2020

afp/jpr

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L'OCDE prévoit un repli historique

Les principales économies de la planète se dirigent vers la plus forte baisse mensuelle de l'activité jamais enregistrée et les multiples inconnues sur la durée des confinements empêchent de prédire un retournement de tendance, a déclaré mercredi l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE).

Ses indicateurs avancés, qui visent à déterminer les points d'inflexion de l'activité, suggèrent que toutes les grandes économies ont basculé dans un "fort ralentissement", l'Inde étant le seul pays à n'éprouver qu'un simple "ralentissement".

Le mois dernier, l'OCDE avait estimé à deux points de pourcentage par mois l'impact du confinement sur la croissance annuelle de chaque grand pays membre.

Reuters/jpr