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La Bourse suisse a cartonné en 2006

Les bourses européennes et américaines sont en pleine croissance
La Bourse suisse a atteint un record annuel le 26 octobre dernier
La Bourse suisse a cartonné en 2006, comme Wall Street et bien d'autres grandes corbeilles. Le Swiss Market Index (SMI) a bondi de 16,08 % à 8803,26 points depuis début janvier. La fête n'est pas finie, 2007 s'annonce clairement positive.

Après une année 2005 en envol de 33,2 %, le SMI n'a connu qu'un
véritable soubresaut au cours des douze derniers mois. L'alerte a
eu lieu en mai, lorsque l'indice des valeurs vedettes a plongé
jusqu'à un plus bas de 7154,9 points le 13 juin (près de - 12 % en
un mois).



La suite n'a été en gros qu'une longue ascension. ABB sort grand
vainqueur du SMI avec un bond de 70,5 %, devant la Bâloise (+ 58,4
%) et Syngenta (+39,2 ). Les deux grands perdants sont les groupes
chimiques Clariant (- 7 %) et Ciba ( 4,4 %). Quant aux poids lourds
pharmaceutiques Novartis (+ 1,9 %) et Roche (+ 11,2 %), ils ont
sous-performé l'indice, comme le vaudois Nestlé (+ 10,9 %).

Card Guard grand vainqueur

En élargissant l'horizon des titres à l'ensemble des sociétés
cotées en Suisse, c'est l'israélienne Card Guard, active dans les
techniques médicales, qui domine. Son cours s'est envolé de 185,7
%. Le courtier Internet vaudois Swissquote est deuxième avec un
envol de 166,4 %.



Du côté des perdants, le concepteur de logiciels pour téléphones
mobiles Esmertec surclasse tout le monde avec une chute de 63 %. Le
bernois Ypsomed, spécialisé dans les stylos d'injection d'insuline,
suit avec un plongeon de 44,4 %. Les grosses déconvenues restent
toutefois rares: une vingtaine de titres seulement affichent des
déclins supérieurs à 20 %.



L'indice élargi de la Bourse suisse, le Swiss Performance Index
(SPI) ressort en hausse de 20,8 % à 6936,82 points (toujours selon
la clôture de jeudi) depuis le début de l'année. Il navigue comme
le SMI à ses plus hauts niveaux historiques. Quid de 2007? La
plupart des experts pensent que la hausse devrait continuer. La
banque allemande Sal. Oppenheim et l'américaine Morgan Stanley
voient le SMI à 9500 points dans un an.

Contexte toujours positif en 2007

Analyste chez Syz & Co, Jérôme Schupp prédit lui aussi une
hausse de l'indice de 10 à 15 %. «La croissance économique reste
bonne, malgré la perspective d'un ralentissement au niveau mondial.
Les marchés émergents sont forts, en particulier l'Inde et la
Chine», explique-t-il. Quant à l'épouvantail de la baisse de régime
de la conjoncture américaine, il est plutôt enclin à le minimiser.
«Le monde a changé, les Etats-Unis ne sont plus les seuls moteurs
du monde», estime-t-il.



Au Credit Suisse, le directeur de la recherche pour la gestion de
fortune et la gestion institutionnelle, Giles Keating, assure aussi
faire preuve d'un «optimisme mesuré». Dans l'édition de décembre du
«Research Monthly» de la banque, cet expert dit attendre «une année
relativement faste en termes de placements». La principale
différence par rapport à 2006 résidera dans une certaine
augmentation de la volatilité. Quant à d'éventuelles corrections,
M. Keating pense qu'elles «constitueront autant de fenêtres
d'achats intéressantes pour étoffer la quote-part d'actions dans
les portefeuilles».

Bien choisir ses titres

Pour les banquiers, il n'est donc pas trop tard pour acheter des
actions. La valorisation des titres selon le ratio cours/bénéfices
(P/E) reste en dessous de la moyenne de long terme. «Mais il faut
être sélectif», met en garde M. Schupp. De son point de vue, les
titres industriels comme en regorge le SPI ne peuvent ainsi plus
vraiment grimper beaucoup plus haut.



Parmi les «blue chips», il y a en revanche des actions qui ont un
gros potentiel. L'analyste de Syz & Co cite à ce titre Novartis
et Roche, qui sont «ce qu'il y a de mieux actuellement dans la
pharma au niveau mondial». Nestlé devrait également connaître une
bonne année.



agences/tac

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Bourses mondiales euphoriques

Sur douze mois, l'indice mondial SP Global 1200, calculé par l'agence de notation financière Standard and Poor's affiche en 2006 une progression de 19%, au plus haut depuis l'an 2000 et la "bulle" internet.

L'indice américain Dow Jones a gagné 16,7%, en finissant pour la 1ère fois de son histoire au-dessus des 12.500 points.

Le Nasdaq, marché américain des valeurs technologiques, a pris 10,2%. Son indice a frôlé cette année les 2.500 points, pour la première fois depuis 2001.

Toronto a gagné 14,35%, Mexico 48% et Sao Paulo 33%.

Paris progresse de 17,53%, Madrid de 31,8%(record dans la zone euro), Francfort de 21,98% et Londres de 10,71%.

La Bourse de Tokyo a gagné 6,92%, Hong Kong 34,2%, Shanghaï 130,47% et Bombay 47%.

Sociétés: 5 Suisses dans le Top 100

Le groupe pétrolier ExxonMobil est devenu cette année le numéro un mondial des sociétés en termes de capitalisation boursière. Cinq groupes suisses - Novartis (24e), Roche (26e), Nestlé (30e), UBS (28e) et Credit Suisse (72e) - s'affichent au «Top 100» de ce classement au poids financier.

Publié vendredi par le magazine alémanique «Stocks», ce palmarès se base sur le nombre d'actions des sociétés multiplié par leur cours boursier au 20 décembre. ExxonMobil a ainsi ravi le 1er rang mondial au groupe industriel General Electric. Dans le Top 10, dominé par des groupes américains, apparaissent pour la première fois des sociétés de l'Est, en l'occurrence le géant énergétique russe Gazprom (5e), le groupe pétrolier chinois Petrochina (7e) et le japonais Toyota (9e).