Parallèlement à une tendance enregistrée au niveau mondial, un
ralentissement de la croissance suisse se dessine. La perte de
dynamisme du commerce extérieur en est la principale raison, a
indiqué mardi le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) dans un
communiqué.
Suite à l'essoufflement de la conjoncture à l'étranger, le boum
des exportations de ces dernières années devrait être freiné,
estime le groupe d'experts de la Confédération. De plus, les effets
stimulants de l'affaiblissement du franc suisse sur les
exportations devraient peu à peu s'estomper.
Moins d'investissements
Sur le marché intérieur, l'activité d'investissements (en
construction et en biens d'équipement) devrait être moins vive
qu'en 2006. Toutefois, grâce à une progression de l'emploi et des
revenus, l'expansion de la demande des ménages privés devrait se
poursuivre en 2007 et continuer à soutenir l'essor
conjoncturel.
Les indicateurs montrent aussi une poursuite de la progression de
l'emploi en Suisse. Le SECO prévoit en moyenne pour 2007 une
croissance de 0,7% (0,8% en 2006) et un nouveau recul du taux de
chômage, à 2,8%. L'amélioration du marché du travail devrait
cependant s'affaiblir progressivement au cours de l'année 2008.
L'inflation devrait rester faible, à 1% environ en 2007 et
2008.
Incertitudes américaines
Ces prévisions d'une conjoncture légèrement moins dynamique se
basent essentiellement sur l'hypothèse que l'économie américaine
atterrisse doucement. Si un fléchissement plus marqué et durable
devait toutefois avoir lieu aux Etats-Unis, toute l'économie
mondiale en pâtirait. L'évolution du prix du pétrole reste aussi
incertaine.
ats/ant
Taux stables
Le groupe d'experts de la Confédération table sur des cours relativement stables, aux environs de 60 dollars le baril, durant les deux ans à venir.
Aux Etats-Unis, la croissance devrait atteindre l'année prochaine 2,5%, contre 3,3% en 2006, selon le SECO.
Dans la zone euro, un certain affaiblissement de l'expansion est aussi attendu pour 2007 avec une croissance de l'ordre de 2%, contre 2,6% cette année.
Autres prévisions
Avec ses prévisions, le SECO se situe dans la moyenne des autres prévisionnistes.
L'UBS est la plus pessimiste pour 2007 avec une croissance estimée à 1,5% contre 3% en 2006.
La Banque cantonale zurichoise et l'institut KOF estiment la progression de l'économie à 2,6% pour 2006, puis pour 2007 respectivement 1,8% et 2,1%.
La Banque nationale suisse (BNS), le Crédit suisse et l'institut BAK tablent sur un essor de 2% l'an prochain.
Pour 2006, les deux premiers prévoient 3%, comme le Fonds monétaire international (FMI) et l'OCDE qui tablent respectivement sur une croissance de 1,9% et 2,2% en 2007.