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Airbus reporte son plan de restructuration

La firme dirigée par Louis Gallois traverse un trou d'air
Louis Gallois et son Airbus 350 divisent les Européens
Airbus n'a pas reçu l'accord de sa maison mère EADS sur les modalités de son plan de restructuration – jusqu'à 10'000 emplois supprimés? - faute de consensus entre les pays européens sur la fabrication du futur long-courrier A350.

"Dimanche soir, le conseil d'administration d'EADS a interrompu
ses travaux sur Power8", le plan d'économies d'Airbus, indique un
communiqué du constructeur aéronautique en difficultés financières.
"La réunion reprendra dans les prochains jours pour trouver un
accord concernant la répartition de la charge de travail entre pays
sur l'A350 XWB", poursuit l'avionneur.



Le plan de restructuration, qui devait être dévoilé mardi aux
employés d'Airbus, prévoit une vaste réorganisation industrielle
européenne et des suppressions d'emplois en vue de générer des
réductions de coûts de 2 milliards d'euros par an à horizon
2010.

Désaccord sur l'A350

Les salariés attendent notamment de connaître la future
répartition des tâches entre les différents sites de production en
Europe, au nombre de 16, dont 4 en France et 7 en Allemagne. Le
désaccord apparu dimanche porterait en particulier sur le choix des
sites européens qui participeront à la fabrication des panneaux en
matériau composite de la structure de l'A350, a appris l'AFP de
source proche de l'avionneur.



Le président d'Airbus Louis Gallois a exhorté lundi à "trouver
très rapidement une solution qui surmonte les clivages nationaux",
selon le communiqué. "J'ai fait des propositions que je juge
équilibrées, tant sur plan industriel que technologique et qui
servent notre objectif de compétitivité économique",
affirme-t-il.



"Je souhaite qu'elles puissent conduire au consensus dont nous
avons un besoin urgent. Airbus ne peut retarder plus longtemps la
mise en oeuvre de Power8", conclut M. Gallois, ajoutant que "les
employés sont naturellement impatients d'en savoir plus sur
l'avenir de leur groupe de même que sur leur propre avenir".

Les syndicats s'impatientent

Les représentants du personnel ont déploré le report de
l'annonce du plan aux salariés. "On va encore laisser les salariés
dans l'incertitude et c'est Airbus qui en pâtit. Tant qu'on ne
trouve pas les solutions pour aider Airbus à sortir de la crise, on
ne peut commencer à parler d'autres choses que de plan d'économies
et de restructuration" a déclaré à l'AFP le co-président français
du comité européen Airbus, Jean-François Knepper.



Pour le syndicaliste français Force Ouvrière, cette absence
d'accord chez EADS "est particulièrement inquiétante parce que cela
veut dire qu'il va encore y avoir des tensions et des divergences
entre Etats".



afp/ap/sun

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Rumeurs dans la presse

D'après Les Echos de lundi, "de 10'000 à 12'000 emplois pourraient ainsi disparaître, soit de 3000 à 4000 en France et autant en Allemagne."

Cependant, d'après le journal économique, "ces réductions ne concernent pas seulement les 55'000 salariés d'Airbus", mais aussi "les 30'000 personnes employées par les sous-traitants travaillant sur les sites d'Airbus".

Selon l'autre quotidien économique, La Tribune, le plan de restructuration pourrait toucher "jusqu'à 10'000 postes" et "trois usines seraient cédées: Méaulte, en France, Varel et Nordenham en Allemagne".

Le plan prévoit aussi une "spécialisation des sites d'assemblage", selon ces journaux, le futur A350 et l'A380 resteraient à Toulouse et le successeur de l'A320 serait produit à Hambourg.