Gastronomie et tourisme, les grands oubliés du déconfinement?

Les premières mesures de déconfinement annoncées ont été généralement saluées par les acteurs politiques et économiques du pays. Mais ce n'est pas le cas de l'hôtellerie-restauration, qui s'estime être l'oubliée du gouvernement alors que la branche ne figure explicitement dans aucune des trois étapes de réouverture annoncées.

Exemple avec Deborah Isoni, cotenancière du Tiki-bar à Bienne, qui a dû beaucoup chercher pour savoir à quelle date elle peut espérer enfin rouvrir son établissement. Elle témoigne de son désarroi vendredi dans La Matinale.

>> Restauration dans l'expectative, l'interview de Deborah Isoni :

Keystone - Christian Beutler

Nombreux établissements en péril

"La branche est laissée dans l'incertitude", a déploré la faîtière des cafetiers-restaurateurs Gastrosuisse qui se dit très déçue. "Nous sommes d'avis qu'une réouverture accompagnée de mesures de protection très strictes serait une option réaliste", a précisé son président Casimir Platzer jeudi soir dans Forum. "Si le Conseil fédéral continue d'ajourner sa décision concernant les entreprises de notre branche, nous devons partir du principe qu'un grand nombre d'établissements se verront contraints de fermer définitivement et feront faillite", a-t-il regretté.

>> L'interview de Casimir Platzer dans Forum :

>> Voir aussi le sujet du 19h30 :

"On aurait souhaité plus de clarté"

L'incertitude reste également de mise pour le secteur touristique, ce que regrette Damian Constantin, directeur de Valais Wallis Promotion. "On aurait souhaité plus de clarté", souligne-t-il vendredi dans La Matinale. "Si on avait une sécurité de planification, ce serait même une chance pour la Suisse, parce qu'il y aura d'autant plus de Suisses qui vont rester dans leur pays" cet été, souligne-t-il. "

>> Tourisme dans l'expectative: interview de Damian Constantin, directeur de Valais Wallis Promotion :

Valais Wallis Promotion - Sedrik Nemeth

"Il faut accepter que l'on doit gérer la situation pas à pas"

Invité vendredi de La Matinale, le conseiller fédéral Alain Berset a répondu à ces critiques. "Nous nous appuyons depuis le début sur ce que l'on sait de cette situation et sur les avis des spécialistes", a appelé le ministre de la Santé. "Et il paraissait clair qu'on allait rouvrir avec les activités qui génèrent peu de rassemblements, peu de trafic (…) Et je vois bien les déçus, je ne suis pas surpris. Quand on gère une situation comme celle-là, on ne va jamais faire que des personnes contentes (…) Il faut accepter que l'on doit gérer la situation pas à pas".

>> Milieux de la restauration en colère: la réaction d'Alain Berset :

Keystone - Peter Klaunzer

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