"Nous faisons notre scénario en espérant un allègement des restrictions d’immigration", explique Lorenzo Stoll au micro de la RTS, mais même dans ce cas l’été "sera très difficile" pour la filiale de Lufthansa, peut-être le plus difficile de son histoire.
Le directeur de Swiss en Suisse romande précise que la difficulté financière est encore accentuée par la distanciation sociale appliquée dans les appareils: "Nous laissons un siège vide entre chaque passager pour respecter les distances. Or, économiquement un avion n’est pas fait pour voler à moitié rempli", confie-t-il.
Des dizaines d'avions cloués au sol
Des dizaines d’avions sont cloués au sol depuis bientôt un mois en Suisse, une situation historique et d’ampleur mondiale. C'est du jamais vu à l’aérodrome de Dübendorf ou à l’aéroport de Genève, où il a fallu faire de la place sur le tarmac pour les flottes de Swiss et Easyjet.
Ces appareils au repos forcé ont besoin de surveillance et mobilisent du personnel aéroportuaire. L’immobilisation des avions au sol nécessite un entretien mécanique rigoureux: graissage contre la corrosion, lutte contre l’infiltration des insectes dans la carlingue et à l’extérieur.
Une dizaine de techniciens interviennent chaque jour sur les avions de Swiss. Et cela coûte plusieurs milliers de francs par avion et par jour.
Darius Rochebin/boi