Cet accord à l'amiable doit mettre un terme au plus grand procès concernant le scandale des moteurs diesel truqués par Volkswagen en Allemagne.
Le groupe et l'association de consommateurs VZBV, qui menait la bataille judiciaire similaire à une "class action" à l'américaine, avaient conclu fin février un accord prévoyant un dédommagement pour 260'000 clients éligibles allant jusqu'à 830 millions d'euros au total.
Entre 1420 et 6570 francs de dédommagement
Près de 200'000 d'entre-eux vont ainsi recevoir "dans les prochains jours" une offre ferme pour un paiement "entre 1350 et 6250 euros" (1420 et 6570 francs) en fonction du type et de l'âge du véhicule équipé d'un moteur diesel truqué, précise Volkswagen.
Ils ont deux semaines pour éventuellement refuser avant le versement de l'argent "à partir du 5 mai".
"Nous partons du principe que le nombre d'accords va augmenter après vérification de beaucoup de demandes parvenues à la dernière minute", note Manfred Döss, directeur juridique de Volkswagen, cité dans un communiqué.
Ce scandale à tiroirs remonte à septembre 2015, quand le géant automobile allemand a avoué avoir équipé 11 millions de véhicules de logiciels truqueurs, et hante depuis l'industrie automobile allemande.
Des dizaines de requêtes individuelles encore en suspens
Si l'accord tire un trait sur la plus vaste des procédures, Volkswagen reste visé par des dizaines de milliers de requêtes individuelles en indemnisation, dont une partie a déjà abouti à des règlements amiables.
Le montant de 620 millions d'euros peut paraître relativement modeste comparé aux 30 milliards d'euros qu'a déjà coûté le dieselgate au constructeur allemand.
L'essentiel de cette somme (frais juridiques, amendes et dédommagements) a pour l'heure été déboursé aux Etats-Unis, notamment pour indemniser les clients pour la reprise de leurs véhicules.
Plusieurs dirigeants du groupe, dont l'actuel PDG, Herbert Diess, et le président du conseil de surveillance, Hans Dieter Pötsch, ainsi que l'ancien patron, Martin Winterkorn, et l'ancien patron de la marque Audi, Rupert Stadler, sont visés par des enquêtes pénales.
afp/ddup