Ce contrat expirant mardi à la clôture, ceux qui en détiennent doivent trouver des acheteurs physiques au plus vite. Mais comme les stocks ont déjà énormément gonflé aux Etats-Unis ces dernières semaines, ils ont été contraints de brader leurs prix pour convaincre des acheteurs.
Le baril de 159 litres de pétrole brut coté à New York, qui s'échangeait encore à 60 dollars en début d'année et à 18,27 dollars vendredi soir, a finalement terminé à -37,63 dollars. Il n'était jamais tombé en dessous de 10 dollars depuis la création de ce contrat en 1983. Les prix du baril étaient déjà tombés dans le négatif à certains endroits aux Etats-Unis et au Canada.
Amélioration attendues dans les jours à venir
La situation devrait toutefois s'améliorer dans les jours à venir, estiment plusieurs analystes. "Il est un peu trompeur de se focaliser sur le contrat de mai", souligne ainsi Matt Smith, expert du marché pétrolier pour ClipperData. "Il y a beaucoup plus d'échanges sur le baril pour livraison en juin".
Et ce dernier a un peu mieux résisté: il a baissé de 18% lundi pour finir à 20,43 dollars. Le baril de Brent de la mer du Nord, référence européenne cotée à Londres, était aussi beaucoup moins affecté puisqu'il ne cédait que 6%, à 26 dollars environ.
Reste que le marché du pétrole connaît de fortes chutes depuis des semaines alors que les restrictions de déplacements dans de nombreux pays et la paralysie de nombreuses économies à cause de la crise du coronavirus ont fait fondre la demande. Et les investisseurs s'attendent à pire encore puisqu'une profonde récession s'annonce dans le monde.
ats/ther