Marcel Ospel est le patron le mieux payé
Marcel Ospel, président de l'UBS, a perçu une rémunération de 26,591 millions de francs en 2006, en hausse de 10,9%. Le Bâlois a donc empoché près de 72'852 francs par jour, week-ends compris.
Le président du conseil d'administration du numéro un bancaire
helvétique a profité de la performance record de l'UBS dans ses
activités financières, dont le bénéfice net a bondi de 19% à 11,249
milliards de francs, peut-on lire dans le rapport annuel publié
mercredi.
Le bénéfice net de l'établissement a fléchi de 12,7% à 12,26
milliards de francs, mais ce tassement s'explique par les cessions
d'unités à la banque Julius Bär effectuées en 2005. La vente des
filiales Ferrier Lullin & Cie, Banco di Lugano, Ehinger &
Armand von Ernst et le gestionnaire d'actifs GAM avait alors
contribué à hauteur de 3,7 milliards de francs au bénéfice net de
l'UBS. Hors exceptionnels, il s'était monté à 9,84 milliards.
Hausse de la rémunération en actions
Dans le détail, le salaire de base de Marcel Ospel n'a toutefois
pas varié, demeurant à 2 millions de francs, pas plus que les
98'949 francs versés à sa caisse de pension. La progression de sa
rémunération totale s'explique par l'octroi d'actions UBS, à
hauteur de 10,55 millions et d'options sur des titres UBS pour 3,12
millions.
Par ailleurs, la part de son salaire dépendant de la performance
de l'établissement est passée d'une année à l'autre de 9,62 à 10,5
millions de francs.
Au total, l'UBS a versé 246,832 millions de francs à ses trois
membres du conseil d'administration dotés de fonctions exécutives,
soit Marcel Ospel, Stephan Haeringer et Marco Suter, ainsi qu'aux
dix personnes qui composent la direction générale, emmenée par
Peter Wuffli. Cette somme, qui intègre les options et actions, est
en progression de 10,9% sur un an. Les neuf autres membres du
conseil d'administration se sont réparti 5,938 millions de
francs.
ats/cab
Publié Modifié
Marcel Ospel devant Daniel Vasella
Marcel Ospel figure depuis plusieurs années parmi les patrons les mieux payés de Suisse.
Chez Novartis, Daniel Vasella, président du conseil d'administration et directeur général a reçu moins que lui. Sa rémunération est passée de 21,3 millions à 21,068 millions de francs, alors que le groupe pharmaceutique a accru son résultat net de 17% à 8,96 milliards de francs.
Franz Humer, président et directeur général de Roche, a en revanche vu sa rémunération totale progresser, celle-ci passant de 15 à 16,7 millions de francs. L'autre géant bâlois de l'industrie pharmaceutique a vu son bénéfice net s'envoler de 34% à 9,2 milliards de francs.
Chez Nestlé, Peter Brabeck, qui cumule également la double casquette à la tête de la multinationale veveysanne, a perçu un montant total de 14 millions de francs pour 2006, contre 13,7 millions pour 2005.
Le Credit Suisse n'a pas encore publié son rapport annuel. Mais en 2005, le salaire du président du numéro deux bancaire suisse, Walter Kielholz, avait stagné à 12,1 millions de francs, soit 7,1 millions en liquide et 5 millions en actions.