L'explication de la hausse se trouve dans le traditionnel
ralentissement d'activité dans la construction, a indiqué mercredi
à l'ATS Serge Gaillard, tout nouveau directeur de la division du
travail au Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO). Le successeur de
Jean-Luc Nordmann se réjouit de l'ampleur limitée du phénomène.
Corrigé des effets saisonniers, le chômage continue de reculer avec
une baisse du taux de 0,1 point à 3% en janvier. Une tendance
«encourageante», insiste l'ancien dirigeant à l'Union syndicale
suisse (USS).
Perspectives positives
En janvier 2006, la Suisse dénombrait encore plus de 154'000
chômeurs. Avec la baisse de plus de 23'000 en l'espace d'un an, le
chômage retombe ainsi à son niveau d'il y a cinq ans. A la lumière
de cette évolution, Serge Gaillard affiche sa confiance pour les
mois à venir. Il prévoit un taux de chômage moyen sur l'ensemble de
l'année en cours se situant aux alentours de 2,8%, confirmant les
attentes du SECO.
L'effectif des demandeurs d'emplois, soit les chômeurs auxquels
s'ajoutent les individus en situation de gain intermédiaire, en
formation continue ou en programme d'occupation, s'est accru de
1020 personnes à 193'176.
Les Offices régionaux de placement (ORP) ont compté 12'062 places
vacantes, 1990 de plus qu'en décembre. Les jeunes restent les plus
touchés avec un taux de chômage qui a progressé de 0,1 point à 4,1%
parmi la catégorie des 15-24 ans, relève le SECO. Les deux autres
groupes présentent une augmentation de la même ampleur à
respectivement 3,3% pour les 25-49 ans et 2,9% pour les 50 ans et
plus.
Signe encourageants chez les jeunes
S'exprimant sur le chômage des jeunes, Serge Gaillard entrevoit
des signes favorables dans la faible hausse survenue en janvier. En
2005, le problème les frappait nettement plus avec un taux de
chômage atteignant 5,1% en moyenne sur l'année. «Nous sommes sur la
bonne voie», a-t-il ajouté. En janvier, le chômage de longue durée
(inscription depuis plus d'un an) affectait 18,7% de tous les
chômeurs. La majorité d'entre eux (61,5%) se trouvaient sans emploi
depuis moins de six mois.
La statistique du SECO révèle encore 29'664 entrées au chômage et
27 187 sorties. Quant aux personnes en fin de droit, les caisses de
chômage en ont compté 2369 dans le courant novembre. Un bon tiers
demeurait inscrit aux ORP, tandis que 14% avaient renoué avec un
emploi. Le solde, soit 1214 chômeurs, avait disparu des tabelles
pour motifs inconnus, parmi lesquels la reprise d'une activité
lucrative.
ats/ap/sun
Tous les Romands à la hausse
Le nombre de chômeurs a augmenté dans tous les cantons romands en janvier.
Fribourg affiche la plus mauvaise performance avec une hausse de 7,4% à 4152 personnes inscrites. L'impact est important sur le taux de chômage qui grimpe de 0,3 point par rapport à décembre dernier à 3,3% de la population active, a indiqué mercredi le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO).
En Valais, il demeure inchangé à 4,5%. Les autres cantons ont connu des sorts variables.
Dans le Jura, l'effectif des chômeurs s'est accru de 5,4% à 1393, pour un taux de chômage de 4,1% (+0,2 point).
Vaud enregistre une hausse de 3,6% à 15 801 chômeurs avec un taux qui avance de 0,1 point à 4,7%.
A Neuchâtel, le nombre des chômeurs a augmenté de 2% pour s'établir à 3412 personnes, soit un taux de 4% (+0,1 point).
A Genève, toujours le canton le plus touché par le phénomène au niveau national, présente une progression réduite à 1,7% à 15'316 chômeurs, pour un taux de 6,9% (+0,1 point).
Du côté du canton de Berne, le taux de chômage est resté stable à 2,5% de la population active, précise le SECO qui a même compté 6 chômeurs de moins à 13 038.
A l'échelle de la Suisse, le plus fort recul revient à Obwald et la plus forte hausse à Uri.