Trois conseillers fédéraux, dont la présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga, ont discuté pendant un peu plus de deux heures dimanche avec les représentants de onze associations touristiques. Un dialogue qualifié "d’ouvert et constructif".
En effet, la présidente ainsi que les conseillers fédéraux en charge de l’Économie, Guy Parmelin, et de la Santé, Alain Berset, ont accepté d'envisager des premières ouvertures dans le secteur de la gastronomie à partir du 11 mai. La question sera peut-être tranchée mercredi, lors de la prochaine séance du Conseil fédéral.
"Mesures crédibles" nécessaires
Interrogé dans le 19h30 de la RTS, Guy Parmelin a toutefois estimé qu'il n'était "pas exclu que certains établissements puissent rouvrir dès la mi-mai", tout en précisant qu'il fallait éviter "à tout prix de relancer l'épidémie". Jusqu'ici, le Conseil fédéral tablaient sur une réouverture des lieux de divertissements et des musées le 8 juin.
Il a défendu la ligne pragmatique du Conseil fédéral, qui s'est selon lui tenu depuis le début de la crise à "une analyse factuelle, sur la base des spécialistes en épidémiologie, des milieux économiques et des secteurs concernés". "Ce qui sera décisif, c'est la crédibilité sur le terrain des différentes mesures", estime Guy Parmelin.
Les acteurs de la branche se disent toutefois satisfaits d’avoir été enfin entendus. Ils ont notamment pu présenter leur volonté d'accueillir des clients dès que possible, en assurant vouloir adopter de rigoureuses mesures sanitaires.
Lumière au bout du tunnel
Pour Damian Constantin, président de la Conférence des directeurs d’Offices de tourisme régionaux, "ce qui était déjà très important, c'était d'entendre qu'une possibilité d'ouverture dès le 11 mai était envisageable, du moins pour une partie des acteurs".
Il concède par ailleurs qu'il est encore "bien trop tôt" pour une réouverture des frontières aux touristes étrangers. Mais ces premières perspectives rassurent: "pour nous, c'est un peu une lumière au bout du tunnel" explique-t-il.
jop