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Monsieur Prix: les télécoms sont trop chers

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Téléphoner depuis l'étranger coûte trop cher, relève Monsieur Prix
Rudolf Strahm n'a pas chômé en 2006. Le Surveillant des prix a reçu 1364 dénonciations de la part de la population, presque autant qu'en 2005, année record. Les prix des téléréseaux et des télécommunications sont les plus critiqués.

«Relevons le volumineux courrier de personnes, excédées pour
certaines, se plaignant des suppressions de programmes analogiques
de Cablecom, mais aussi les dénonciations en matière de téléphonie
mobile, concernant par exemple les coûts élevés des appels
téléphoniques depuis l'étranger au moyen de portables», écrit
Rudolf Strahm dans son rapport annuel 2006, publié vendredi.

Dédouanement

Monsieur Prix signale également une «explosion» des
dénonciations dans le secteur de la poste et de l'expédition. Au
centre du courroux de la population figurent l'augmentation des
taxes pour les versements en espèces aux guichets des bureaux de
poste et les frais élevés de dédouanement prélevés à la frontière
sur les petits paquets par les expéditeurs privés comme DHL.



Ces taxes de dédouanement empêchent quasiment l'importation
directe de marchandises par petits envois, comme des livres ou des
CD, ainsi que la participation à des enchères sur internet dans les
pays limitrophes. Une procédure simplifiée a été élaborée et
Monsieur Prix compte suivre de près son application.



Les services de Rudolf Strahm se sont également penchés sur le
prix des médicaments, premier sujet de dénonciation en 2005, sur
les tarifs des hôpitaux ainsi que sur les taxes sur l'eau,
l'épuration des eaux usées et les déchets. Des interventions ont
permis de réaliser des économies en la matière, précise le
rapport.

Economies réalisées

Ainsi, en négociant avec Cablecom à propos de son offre de base,
Rudolf Strahm a pu faire baisser de 100 à 120 millions de francs
par an la somme des tarifs initialement prévus. Il a aussi émis
onze recommandations sur les tarifs hospitaliers, ce qui représente
environ 37 millions de francs d'économies potentielles par
an.



A ce propos, ses services, en collaboration avec l'Office fédéral
de la santé publique et celui de la statistique, ont amélioré la
méthode qui compare les tarifs pratiqués par les hôpitaux de même
catégorie. Et Rudolf Strahm entend bien y recourir pour ses futures
recommandations.



ats/ruc

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Ilot de cherté

Monsieur Prix se réjouit également que l'îlot de cherté que constitue la Suisse soit devenu un thème politique central.

Le Parlement doit prendre en 2007 et 2008 des décisions cruciales sur des dossiers tels que le Cassis de Dijon, l'épuisement des brevets ou les importations parallèles.

Cartels verticaux

Rudolf Strahm précise qu'il ne faut pas s'attendre à une baisse importante des prix tant qu'il existera des cartels verticaux.

En effet, les recommandations ou impositions de prix de la part des fabricants sont toujours largement répandues dans le commerce de détail, ce qui constitue l'entrave à la concurrence la plus importante, estime Monsieur Prix.

Et de taper sur les doigts de la Commission de la concurrence (Comco) qui, à fin 2006, n'avait encore rendu aucun jugement sur ce type d'ententes verticales, pourtant sanctionnées par le droit cartellaire.