Recettes en hausse pour les casinos
Pour la première fois, les 19 casinos ont gagné plus d'argent en 2006 (955 millions de francs) que les loteries romande et alémanique réunies (900 millions). Entre les deux, la guerre des loteries sur support électronique ne fait que commencer.
Quelque 417 millions de francs contre 373,8 millions en 2005 (+
11,7 %) ont été redistribués au fonds de compensations de l'AVS et
78 millions (+ 12,3 %) aux cantons.
Merci les machines à sous
Les machines à sous sont les principales artisanes de la
croissance des recettes des 19 casinos suisses (747,6 millions).
Parallèlement, la part des jeux de table a diminué à 207,2
millions, soit 21,7 % de l'ensemble des recettes contre 22,6 % en
2005.
Mendrisio au Tessin est toujours celui qui se porte le mieux,
suivi de Lugano et de Montreux. Les maisons de jeux en montagne
sont en revanche davantage à la peine: St-Moritz et Davos ferment
la marche.
Lutte contre la dépendance
Plus de 3800 personnes ont rejoint la cohorte des indésirables
dans les maisons de jeux, a dit Jean-Marie Jordan, le directeur du
secrétariat de la CFMJ. Au total, plus de 16'000 individus n'ont
plus le droit d'entrer dans les casinos.
Concernant les procédures pénales, la CFMJ a rendu 181 décisions
tandis 107 nouvelles procédures ont été ouvertes. Elle a infligé
des amendes pour un montant de près d'un million de francs (933 000
francs).
Marché saturé
Dans un bilan cinq ans après l'ouverture des casinos en Suisse,
la CFMJ a recommandé l'année dernière au Conseil fédéral de
renoncer à l'octroi de nouvelles concessions pendant trois ans, ce
qu'il a accepté. Le marché est considéré comme saturé.
Le Conseil fédéral a aussi accepté d'exonérer d'impôt un an
supplémentaire les maisons de jeux en difficulté. La CFMJ soulève
encore d'autres questions: elle se demande si l'interdiction de jeu
sur internet devrait être levée et comment réglementer ce secteur.
Quant au potentiel fiscal sur le produit brut des jeux, elle estime
qu'il reste une marge de manoeuvre.
ats/bri/nr
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La bataille du Tactilo
Les loteries électroniques représentent une nouvelle manne. Les casinos pourraient bientôt empocher les 60 millions de francs annuels tirés du jeu Tactilo au détriment de la Loterie Romande.
Toutefois les jeux ne sont pas faits. Certes, la CFMJ a interdit l'exploitation de ces appareils en dehors des casinos, estimant qu'ils n'ont rien en commun avec les loteries traditionnelles.
Mais la Loterie Romande, les cantons et Swisslos ont déposé un recours contre cette décision devant le Tribunal administratif fédéral le 7 et 8 février dernier. Personne ne sait dans quel délai une décision sera rendue.
La Loterie romande est prête à aller jusqu'au Tribunal fédéral le cas échéant, a indiqué à l'ats son porte-parole, José Bessard.
Derrière le Tactilo se cache l'enjeu du développement des loteries sur support électronique. Car celles-ci représentent une part importante des ressources des loteries à l'avenir, de l'ordre de 80%, a souligné M. Bessard. Le pari sportif «Sporttip» est d'ailleurs lui aussi attaqué.