Economie suisse: conjoncture favorable en 07
En 2006, l'économie suisse a connu une croissance supérieure à son potentiel. Presque toutes les branches devraient afficher des taux de progression positifs cette année encore, selon deux études publiées lundi.
L'année dernière s'est révélée être une «excellente cuvée» et
elle a été l'une des meilleures du point de vue de la croissance
des ventes et du bénéfice des entreprises, selon un sondage de
l'UBS.
Il faut remonter au début des années 1970 pour retrouver une
dynamique aussi forte et aussi longue, note le Credit Suisse dans
son manuel des branches 2007. Cette tendance devrait se
poursuivre.
Optimisme de mise
Pour l'UBS, le niveau des ventes et des bénéfices étant élevé,
les croissances annoncées - même modestes - sont des preuves
d'optimisme. Le numéro un bancaire se base sur un sondage mené
auprès de 4200 entreprises, dans 27 secteurs d'activités.
Les finances, la chimie, l'horlogerie et l'industrie
électrotechnique s'attendent aux plus forts stimulants. En 2006, la
pharmacie, l'électro-industrie, la chimie et l'industrie des métaux
ont dégagé les plus fortes hausses de chiffres d'affaires, suivies
de l'horlogerie et des banques. Au niveau des bénéfices, les
entreprises financières, pharmaceutiques et chimiques ont caracolé
en tête.
Image contrastée
Si presque tous les secteurs bénéficient actuellement de la
reprise, à moyen terme, l'image est contrastée, remarque le Credit
Suisse. Les branches exportatrices se révéleront plus dynamiques
que celles axées sur l'économie intérieure.
L'industrie chimique et pharmaceutique ainsi que l'horlogerie et
la technique médicale ont enregistré une forte croissance de leur
productivité et de leur valeur ajoutée. Vu l'évolution de la
société, leurs risques sont relativement faibles. Les branches des
télécommunications, de l'informatique et de l'électronique se
trouvent à peu près dans la même situation.
Construction dans la moyenne
Dans l'évaluation des chances et des risques, la construction et
l'industrie des machines se trouvent dans la moyenne. Axé sur le
marché intérieur, le secteur de la construction ne devrait pas
manifester un grand dynamisme à moyen terme et l'industrie suisse
des machines dispose d'un potentiel intact grâce aux nouvelles
technologies.
L'hôtellerie, la restauration, le commerce de détail et les
transports terrestres font partie des branches dont l'évaluation
chances-risques est inférieure à la moyenne. L'agriculture ainsi
que l'industrie textile et de l'habillement ont des chances encore
plus faibles à ce niveau.
ats/tac
Publié Modifié
Besoin de main-d'oeuvre
En général, le besoin de main-d'oeuvre a été important l'an dernier.
Les effectifs des télécoms et du commerce de détail se sont réduits, alors que les autres se sont étoffés.
L'horlogerie, les banques, l'informatique et les fabricants de biens d'investissements affichent d'importantes hausses.
L'économie helvétique va vers une normalisation, relève l'UBS.
Mais 2007 s'annonce positif, malgré le tassement prévu de l'économie mondiale.
Le niveau des chiffres d'affaires et des bénéfices étant élevé, les croissances annoncées, même modestes, sont des preuves d'optimisme, selon l'UBS.
Les bénéfices devraient mieux résister que les chiffres d'affaires.
Les économistes du Credit Suisse prévoient une progression du produit intérieur brut (PIB) de 2,2%. Le chômage devrait reculer à 2,9% contre 3,3% en moyenne en 2006.