Thomas Piketty affirme que la profondeur de la crise actuelle doit amener une politique monétaire pour soutenir l’effort social". Selon Thomas Piketty, "la crise de 2008 a montré que les banques centrales étaient capables de le faire, quand il s’agit de venir en aide à la finance". Un même élan social est selon lui nécessaire dans cette crise de 2020.
En ce sens, Thomas Piketty, interrogé sur l’endettement limité de la Suisse ou de l’Allemagne, par comparaison avec d’autres, juge "qu’il faut sortir du discours moralisateur sur les Etats cigales et les Etats fourmis". "On ne doit pas juger des excédents budgétaires des Etats comme on évalue le budget d’un ménage", ajoute l’économiste.
"Il faut changer, sans quoi les peuples se détourneront de la mobilisation"
Thomas Piketty juge qu’un retour à l’économie telle qu’elle fonctionnait avant la crise "se ferait en détournant les peuples de la mondialisation" dont ils voient le mauvais fonctionnement. Il souligne notamment les buts non atteints en matière d’économie moins carbonée. "C’est une déception qui risquera de profiter un peu partout aux mouvements populistes".
"On a vu la violence des inégalités."
L’économiste dénonce "la violence des inégalités que la crise met en évidence". "Selon les contrats, selon la taille des appartements, le confinement a un tout autre sens", souligne-t-il, observant la crise du Covid à l’occasion de ce 1er Mai 2020.
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