Cailler: adieu le PET, bonjour le papier!

Face aux critiques et à la baisse du chiffre d'affaires de
Cailler - un chiffre que Nestlé ne donne pas, mais que les
spécialistes évaluaient à quelque 150 millions de francs avant la
crise -, le groupe dit avoir mené «de nombreuses études depuis
l'automne». Les nouveaux emballages sont basés sur les résultats de
ces analyses. Ils mêlent «le classique au moderne», selon le
communiqué de Nestlé publié jeudi.

Le Rayon à la fête

Nestlé en profite par ailleurs pour lancer six nouvelles
variétés du chocolat fabriqué à Broc (FR), dont deux dans la gamme
Rayon, qui fête cette année ses 70 ans. Les habillages en PET
étaient l'oeuvre de l'architecte Jean Nouvel, qui s'était attelé à
cette tâche sous la houlette de Nelly Wenger, patronne de Nestlé
Suisse de novembre 2004 à décembre 2006.



L'ex-directrice de l'Expo.02 a dû se retirer pour raison de santé,
souffrant d'un cancer. Nelly Wenger avait pour objectif de donner
un coup de jeune à la marque fribourgeoise ainsi que de préparer le
terrain à son internationalisation. Elle avait à cet effet engagé
Ferran Adria pour créer de nouvelles recettes.

Collaboration avec Ferran Adrià terminée

Le retour en arrière de Nestlé concerne également la
collaboration avec le grand chef espagnol, qui n'a pas été
reconduite. Les nouveautés sont désormais à nouveau élaborées en
Gruyère. De l'aventure engagée par Nelly Wenger ne subsistent
aujourd'hui que le nouveau logo Cailler et les emballages
plastiques du Frigor, qui ont eux trouvé leur public.



Nestlé n'a jamais donné le montant du coût de l'échec du relookage
de Cailler. Certains l'évaluent en dizaines de millions de francs.
Au niveau du groupe, dont le chiffre d'affaires réalisé en Suisse
ne représente que moins de 2% du total des ventes, l'affaire n'a en
tout cas eu aucun impact visible: le bénéfice net 2006 de Nestlé
s'est envolé de près de 14% à 9,2 milliards de francs.



ats/sun