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Le WEF 2007 de Davos à l'heure du bilan

Tony Blair était déjà présent lors de l'édition 2007 du WEF
Tony Blair, en présence de Klaus Schwab, a clôturé le WEF
Réchauffement climatique, enjeux énergétiques et Proche-Orient ont dominé la 36ème réunion du Forum économique mondial qui a rassemblé dans la station davosienne comme chaque année dirigeants politiques et chefs d'entreprises.

Les 2400 participants étaient appelés cette année à se pencher
sur les défis d'un monde "schizophrène", pris entre une économie en
plein essor et des risques géopolitiques et écologiques
croissants.



Chefs d'entreprises et économistes ont affiché un solide optimisme
pour l'économie mondiale en 2007 qui devrait encore bénéficier du
dynamisme des pays en développement, Chine et Inde en tête.

Au chevet du climat

Pas moins de 17 séances et tables-rondes étaient consacrées au
changement climatique, décrété cette année l'un des thèmes majeurs
du Forum. Malgré les inquiétudes sur le réchauffement de la
planète, le Forum a offert une place de choix aux nouveaux géants
de l'énergie, le groupe gazier et pétrolier russe Gazprom en tête,
vedette incontestée des débats sur les enjeux énergétiques.



Alors que l'Europe vient d'être secouée par une crise pétrolière
opposant la Russie à son voisin bélarusse, la crainte des
Occidentaux d'être livrés au bon vouloir du nouveau géant russe
était palpable.

Un WEF "socialement responsable"

Au-delà des discussions formelles et informelles consacrées au
"business", le "World Economic Forum" (WEF) s'est voulu aussi très
"socialement responsable" en s'intéressant à la pauvreté et à la
situation de l'Afrique en particulier, avec notamment une
discussion réunissant le chanteur irlandais Bono et le Premier
ministre britannique Tony Blair.



Ouverte par la chancelière allemande Angela Merkel et clos par
Tony Blair, la réunion a accueilli davantage de chefs d'Etat et de
gouvernement que l'an dernier, avec une représentation importante
de l'Amérique latine et du Proche-Orient.

Proche-Orient au menu

Mahmoud Abbas s'est dit prêt à entamer "sans attendre" des
négociations de paix avec Israël, tandis que la ministre
israélienne des Affaires étrangères Tzipi Livni a assuré qu'un Etat
palestinien n'était "pas une illusion".



L'accolade publique entre le président palestinien et le
vice-Premier ministre Shimon Peres a été l'un des moments forts de
la semaine. L'un des vice-présidents d'Irak, Adel Abdel Mehdi, a
émis de sévères critiques contre l'occupation "idiote" de son pays.
L'ancien président réformateur iranien Mohammad Khatami a formulé
un jugement similaire, estimant que "l'occupation, quelle qu'ait
été sa raison, renforce bien sûr le terrorisme et l'extrémisme en
Irak".

L'appel de Lula

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a lancé un
appel aux pays riches pour qu'ils réduisent leurs subventions
agricoles alors que 24 membres de l'Organisation mondiale du
commerce (OMC) se sont réunis samedi en marge du Forum pour tenter
de relancer des négociations bloquées.



Aucun compromis n'est intervenu sur le fond de la négociation,
mais les ministres et l'Union européenne ont dit - sans fixer de
date - vouloir reprendre formellement la négociation suspendue en
juillet dernier faute de compromis agricole.



afp/ats/hof

LE WEF SE CLOTURE SUR UN APPEL A L'ESPOIR ET A LA PAIX

Lors de la clôture officielle du WEF, plus d'une dizaine
d'intervenants de tout bord et de tous les continents, dont le
prince Haakon de Norvège, ont a appelé à plus de dignité.



Le WEF s'est ainsi terminé sur un appel à l'espoir et à la paix.
Les défis mondiaux ne pourront être résolus qu'en travaillant
ensemble, ont estimé les différents participants de la cérémonie de
clôture dans une ode au Forum.



«Agissons collectivement pour plus de dignité humaine», a déclaré
Irene Khan, présidente d'Amnesty International.



Un appel repris par le prince de Norvège, au bord des larmes.
Celui-ci s'engage notamment avec le WEF pour améliorer la condition
des gens à travers le monde.

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Les ateliers parallèles

L'Open Forum et le Public Eye, organisés en parallèle ou en marge du WEF à Davos, ont tous deux misé sur la société civile, avec des objectifs différents. L'affluence leur aura donné raison.

Pour sa cinquième édition, l'Open Forum, co-organisé par le Forum économique mondial (WEF) et la Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS), a fait salle comble lors des sept ateliers. Les organisateurs avaient placé leur manifestation sous le signe du «dialogue» et du «pont» entre le WEF et la société civile.

Lors d'un des moments attendus de ces trois jours de débats, la présidente de la Confédération Micheline Calmy-Rey a délivré un vibrant plaidoyer pour la société multiculturelle. Elle a appelé les Suisses à discuter pour réussir l'intégration de la population étrangère.

Autre sujet et autre demande, un appel à la transparence a été lancé sur les salaires des dirigeants. Des ateliers sur la religion et les marques ont également passionné. Au moment de refermer l'Open Forum samedi, André Schneider, directeur général du WEF, et le pasteur Thomas Wipf, président du Conseil de la FEPS, ne cachaient pas leur satisfaction sur l'affluence, plus importante qu'en 2006, et le déroulement des débats.

Le Public Eye, organisé par la Déclaration de Berne (DB) et Pro Natura, conserve lui sa nature de contre-sommet au WEF. Les passerelles existent malgré tout entre le sommet et le contre-sommet.

Les prix de Public Eye on Davos ont été remis aux entreprises les plus irresponsables et à celle dont l'action a été au contraire jugée responsable. Novartis et Bridgestone/Firestone ont été «décorés» dans la première catégorie. Coop a reçu le prix positif pour sa contribution à l'agriculture biologique.