Les soldats de milice protégeront des infrastructures routières
et d'approvisionnement en électricité et en eau dans les environs
de la station grisonne, indique jeudi le Département de la défense
(DDPS) dans un communiqué.
A Davos même, l'armée assurera des tâches de protection de
personnalités et le contrôle de certains accès. Ces missions seront
toutefois confiées à des soldats professionnels ou à des membres de
la sécurité militaire, à quelques exceptions près.
La responsabilité des engagements de l'armée reviendra aux
autorités civiles, selon le principe de subsidiarité. Le recours
aux forces militaires pour assurer le service d'ordre est par
ailleurs exclu, souligne le DDPS. Seuls les policiers se chargeront
de cette tâche.
Forces aériennes sur le qui-vive
Quant aux forces aériennes, elles surveilleront le ciel suisse
pendant la durée de la manifestation et collaboreront avec
l'Autriche pour assurer une meilleure vue d'ensemble. La libre
utilisation de l'espace aérien autour de Davos sera limitée. Le
chef du DDPS, Samuel Schmid, a la compétence d'ordonner à
l'aviation d'ouvrir le feu pour assurer le succès des mesures de
police aérienne.
L'engagement de l'armée dans le cadre de la sécurité du WEF
représente un surcoût d'environ deux millions de francs par rapport
aux frais des cours de répétition qu'auraient normalement accomplis
cette année les troupes concernées, estime le
DDPS.
Discrète opposition
L'opposition au Forum économique de Davos perd de son acuité.
Cette année, seule une manifestation nationale est prévue à Berne.
Dans la station grisonne, seuls les Verts locaux souhaitent
manifester.
La manifestation «L'autre Davos», organisée le 26 janvier à Zurich
pour la huitième fois par Attac Suisse, prendra quant à lui de
l'ampleur par rapport aux années précédentes. Elle remplace en
effet, à côtés d'autres manifestations décentralisées, le Forum
social qui n'aura pas lieu cette année.
ats/sun
Qui pour les "Public Eye Awards"?
Les organisations altermondialistes Déclaration de Berne et écologiste Pro Natura attribueront le 23 janvier, jour d'ouverture du WEF, un bonnet d'âne aux entreprises socialement et écologiquement les plus irresponsables.
Quarante firmes sont en lice cette année pour ces quatrièmes "Public Eye Awards", qui se veulent un contrepoint critique au WEF.
Dans la catégorie "Global Award" figurent le groupe nucléaire français Areva, la multinationale de chimie allemande Bayer CropSCience, ainsi que la filiale philippine du producteur de fruits américain Dole Foods.
Pour le "Swiss Award" sont retenus l'Union pétrolière, l'entreprise zougoise de matières premières Glencore et le géant des matériaux de construction Holcim Ltd.
L'entreprise suisse Soglio-Produkte et les sociétés allemandes Naturkost et Hess Natur sont quant à elles nominées pour le "Positive Award", qui récompense des "initiatives exemplaires".
Un "People's Award" sera décerné pour la première fois. Les internautes peuvent par ailleurs désigner les entreprises qui méritent une place au sein du "Hall of Shame".