L'autorité boursière Consob avait exigé d'Alitalia qu'elle
clarifie sa situation dimanche, soit 24h avant la fin de l'appel
d'offres lancé par le gouvernement italien pour reprendre au moins
30,1% du capital de la compagnie en grave situation financière.
Cette mise en demeure intervenait après l'annulation du conseil
d'administration du 19 janvier, qui avait dû être dissous après la
démission du pdg d'Air France-KLM Jean-Cyril Spinetta. Dimanche
soir, la compagnie a indiqué à la Consob qu'elle estimait sa perte
nette à 380 millions d'euros pour l'année 2006, soit le double par
rapport à 2005. Alitalia a également indiqué que son plan 2005-2008
de réduction de coûts n'était pas réalisable "au stade
actuel".
afp/sun
Offres de reprise attendues d'ici lundi
Selon «Il Sole 24 Ore», au moins trois offres préliminaires venant de fonds d'investissement et d'industriels devraient être déposées pour la reprise d'une participation de contrôle dans Alitalia d'ici lundi 18h.
Le fonds spécialisé dans les entreprises en difficultés Management & Capitali, crée par l'homme d'affaires Carlo De Benedetti, est pressenti pour être candidat.
Une deuxième offre devrait venir de la compagnie Air One, partenaire commerciale de Lufthansa, soutenue par Banca Intesa, tandis que la banque Rothschild pourrait aussi mener une candidature, indique le quotidien.
Air France-KLM continue de son côté d'entretenir le doute. La compagnie franco-néerlandaise et Alitalia sont déjà liées par des participations croisées de 2% et par un accord commercial.