Parmi les candidats ayant «manifesté leur intérêt», figurent la
banque italienne Unicredit, le fondateur de la compagnie italienne
Air One, Carlo Toto, et les fonds d'investissement italien
Management e Capitali et américain TPG, a précisé le ministère.
Air France-KLM pas en lice
L'appel d'offres s'achevait lundi à 18h00. Air France-KLM n'y a
pas répondu. Dans un communiqué, la compagnie franco-néerlandaise a
estimé que les conditions ne sont «aujourd'hui» pas réunies, mais a
exprimé sa volonté de poursuivre sa coopération avec la compagnie
italienne, dont il détient 2%. Ces «manifestations d'intérêt»
n'engagent pas leur candidat à déposer une offre ferme et laissent
encore de la place à une candidature ultérieure.
Le gouvernement italien, toujours actionnaire à 49,9% d'Alitalia,
met en vente au moins 30,1% du capital afin d'obliger le repreneur
à lancer une OPA sur la totalité des actions de la société,
conformément à la législation italienne. Le processus de vente est
prévu pour durer six mois, selon le ministère de l'Economie.
Finances désastreuses
Alitalia a dévoilé dimanche soir l'état désastreux de ses
finances. La compagnie aérienne a révélé que la perte nette avait
atteint l'an dernier 380 millions d'euros (615 millions de francs),
loin de l'équilibre espéré il y a un an.
Alitalia dispose d'une trésorerie suffisante pour survivre «plus
de douze mois» mais a en revanche confirmé qu'il ne lui était plus
possible d'atteindre les objectifs de son plan industriel 2005-08.
C'est ce plan, prévoyant en particulier des économies pour
équilibrer les comptes, qui lui avait permis d'obtenir un milliard
d'euros de capitaux frais fin 2005.
Une reprise estimée à 1,5 milliard d'euros
Le coût de reprise d'Alitalia est évalué à environ 1,5 milliard
d'euros - sa capitalisation boursière actuelle - auxquels il faudra
ajouter le coût de renouvellement d'une flotte vieillissante de 183
appareils et la reprise de dette de 1 milliard d'euros.
Dans son appel d'offres, le gouvernement de centre-gauche de
Romano Prodi a posé un certains nombres de conditions aux
repreneurs potentiels. Il demande notamment aux candidats à la
reprise des engagements sur «la sauvegarde de l'identité nationale
d'Alitalia», sur «la qualité et la quantité des services offerts et
sur la couverture du territoire italien».
ats/afp/hof
Pas de grève chez British Airways
La grève prévue mardi et mercredi par le personnel de cabine de British Airways a été annulée in extremis après des négociations-marathon entre la compagnie et le syndicat concerné, et la compagnie sera en mesure d'assurer les 1500 vols qu'elle devait annuler.
A l'appel du Transport and General Workers'Union (TGWU), 11'000 des 14'000 hôtesses et stewards de la compagnie devaient être en grève mardi et mercredi, puis à nouveau les 5, 6 et 7 février, et les 12,13 et 14 février.
La compagnie avait fait connaître dès jeudi son programme d'annulations de vols, soit la plus grande partie des 1500 vols partant d'Heathrow, la plus grosse plate-forme aérienne européenne avec 67,34 millions de passagers en 2006, et de Gatwick (sud de Londres), ou y arrivant. Selon British Airways, plus de 150'000 passagers (77'000 par jour) étaient concernés.
Après plus de 120 heures de négociations, emmenées par le secrétaire général du TGWU, Tony Woodley, et le directeur général de la compagnie britannique, Willie Walsh, les deux parties ont trouvé un accord.
En particulier, un accord salarial sur deux ans a été trouvé, avec une augmentation de 4,6% pour cette année et une augmentation égale à la hausse des prix de détail l'an prochain. Le plafond du salaire de base a été rehaussé.
BA avait estimé dans un premier temps que l'accord étant tardif, il y aurait quand même des perturbations. En fin d'après-midi cependant la compagnie a annoncé que tous les vols prévus auraient lieu en définitive.