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Alitalia: Air France-KLM et Air One en piste

Finalement, Air France-KLM n'est pas en lice pour le rachat d'Alitalia
Deux compagnies sont sur les rangs pour racheter Alitalia
La course à la reprise d'Alitalia, la compagnie italienne de transport en grande difficulté, va se jouer entre Air France-KLM et l'Italien Air One, après l'annonce du retrait jeudi de l'allemand Lufthansa.

Lufthansa a ainsi mis fin à plusieurs mois de suspense en
déclarant qu'elle n'avait pas déposé d'offre. Avant cette annonce,
Air France-KLM a précisé jeudi, date-limite de remise des offres de
rachat, avoir envoyé une "lettre d'intérêt" pour la reprise
d'Alitalia. Les détails et le montant de l'offre n'ont pas été
précisés par Air France-KLM. Alitalia choisira "probablement" la
semaine prochaine son repreneur potentiel.

Pas d'engagement juridique

"A ce stade, cette démarche n'engage juridiquement aucun des
candidats", précise le communiqué d'Air France-KLM. Cette lettre
d'intérêt sera soumise à l'examen jeudi soir du conseil
d'administration de la compagnie italienne.



L'Etat italien, actionnaire à 49,9% d'Alitalia, entend choisir le
repreneur d'ici Noël. "Cette proposition s'adresse à un partenaire
commercial majeur, avec lequel des accord bénéfiques pour les deux
parties ont été conclus en 2001, que ce soit dans le cadre des
relations aériennes entre la France et l'Italie, ou dans le cadre
de l'alliance mondiale Skyteam", rappelle Air France-KLM.



Le projet du groupe franco-néerlandais "prévoit d'abord la
reconquête du marché italien par Alitalia, grâce notamment au
développement rentable de son réseau, au rayonnement de sa marque
et à l'affirmation de son identité".

Fiumicino revu en hub

Selon ce projet, l'aéroport de Rome-Fiumicino "sera organisé en
hub, comme Roissy (région parisienne) et Schiphol (Amsterdam)" et
"de nombreuses dessertes directes seront assurées de et vers Milan,
avec une qualité améliorée afin de mieux répondre aux besoins de la
clientèle affaires, en long et moyen-courrier".



La compagnie aérienne italienne Air One, soutenue par la banque
Intesa Sanpaolo, a elle aussi annoncé qu'elle allait déposer une
offre de reprise pour sa concurrente. Air One est le plus petit des
trois candidats.

Pas d'engagements fermes

Ces offres ne constituent pas des engagements fermes de reprise.
Elles vont être étudiées par Alitalia qui proposera au gouvernement
italien d'engager des négociations exclusives avec l'un des
candidats.



Le chef du gouvernement italien Romano Prodi a affirmé mercredi
que la nationalité du propriétaire était "secondaire". "L'essentiel
c'est le renforcement et la stratégie de la compagnie", a-t-il
souligné.



afp/tac

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Perte de 1 mio d'euros par jour

Alitalia perd 1 million d'euros par jour.

La compagnie a prévenu qu'elle devrait céder des actifs non stratégiques afin de pouvoir se maintenir en vie plus de 12 mois.

Selon la presse italienne, Air France-KLM supprimerait 2700 postes et clouerait au sol 30 à 35 avions.

Le plan d'Air One comporterait pour sa part 2500 réductions d'emploi.

Aucun de ces chiffres n'est confirmé par les intéressés.

En outre, le sort d'Alitalia Servizi (maintenance et services), détenu par une holding publique et qui emploie quelque 8300 personnes, reste incertain.

Repli et envol à la Bourse de Paris

L'action Air France-KLM s'est repliée mercredi matin à la Bourse de Paris, après des hésitations à l'ouverture, les analystes se montrant prudents face à l'intérêt de la compagnie aérienne pour cette reprise.

Le titre d'Alitalia s'est en revanche envolé peu après l'ouverture de la Bourse de Milan.