Depuis quelques semaines, le plexiglas s’est hissé au rang de matériau noble et précieux: tout le monde se l’arrache.
Plutôt spécialisée dans les panneaux signalétiques, l'entreprise fribourgeoise ID Neon s’est entièrement reconvertie dans la production de séparation. Mais il n'est pas facile de satisfaire tout le monde - restaurateurs, médecins ou coiffeurs. "Pour les trois prochaines semaines, je vais être envahie de commandes", souligne la réalisatrice en publicité Chloé Obertufer. "Pour moi, ce qui est difficile actuellement c'est d'être rapide auprès du client, parce qu'il le veut pour demain."
Une aubaine pour certains secteurs
A Bienne, la coopérative Baugeno s’est elle aussi transformée et produit désormais des séparations en plexiglas, une aubaine, dans un secteur en pleine crise. "C'est en même temps une difficulté et ça rend tout d'un coup les choses possibles", analyse son président Cédric Höllmüller. "Cela permet de faire des choses rapidement, qu'on n'aurait pas faites sinon. On en aurait discuté pendant six mois."
Véritable chasse au trésor
Mais cette ardeur risque bien d’être freinée par la menace d’une pénurie mondiale. "On a vraiment un problème d'approvisionnement de plexiglas en Suisse et même en Europe", constate le responsable commercial d'ID Neon Alexandre Lauber. "On a cherché en Belgique, en France et on a réussi à trouver 1500 m2 hors Union européenne".
Le délai d’approvisionnement est passé de 24 heures à près de quatre semaines et de nombreux commerces ne seront pas encore servis d’ici à lundi.
Fabienne Pambianco-Carella/Melchior Oberson/oang