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Les voitures des Suisses sont trop gourmandes

Les voitures des Suisses sont encore bien trop polluantes
Les voitures des Suisses sont encore bien trop polluantes
La consommation d'essence ne joue pas un rôle prépondérant pour les acheteurs d'automobiles en Suisse. La baisse de la consommation prévue entre la Confédération et les importateurs a de la peine à s'imposer.

En 2002, la branche automobile suisse et le Département fédéral
de l'environnement, des transports et de l'énergie (DETEC) ont
signé un accord basé sur le volontariat. Les deux parties se sont
engagées à réduire la consommation d'essence de 8,4 litres pour 100
kilomètres en 2000 à 6,4 l/100 km en 2008.



En 2005, la consommation moyenne se montait à 7,67 litres. Mais ce
niveau aurait déjà du être atteint en 2003. «Nous avons deux à
trois ans de retard», a indiqué Andreas Burgener, le directeur
d'auto-suisse, l'association des importateurs suisses
d'automobiles, confirmant une information de la «Südostschweiz am
Sonntag». Le taux de consommation de l'an passé sera connu en
avril.

L'offre est là

Andreas Burgener désigne le comportement des consommateurs comme
le responsable de l'échec de cette politique. Pourtant l'offre de
véhicules consommant peu est abondante sur le marché: en 2005, près
de 1700 modèles, consommant en moyenne 5,8 l/100 km, étaient
disponibles sur le marché suisse.



Mais la consommation n'est qu'un des éléments qui compte au moment
de l'achat, a révélé une étude menée par des chercheurs de l'EPFZ
et mandatée par auto-suisse. Selon cette enquête toujours en cours,
les consommateurs ont aussi besoin de plus d'information sur la
capacité énergétique de leur véhicule, a dit Andreas
Burgener.



Un des moyens est l'étiquette Energie, qui permet de comparer la
consommation de carburant des grosses cylindrées. A cela vient
s'ajouter une campagne d'information «en route intelligemment», qui
comprend un concours et des brochures disponibles dans les stations
services.



De cette manière, la branche automobile aimerait éviter des
mesures plus drastiques. L'Office fédéral de l'énergie (OFEN) vient
en effet de proposer de taxer les véhicules gourmands en carburant
et envisage d'augmenter leur taxe d'importation.

Mesures contraignantes

En contrepartie, les voitures consommant peu d'essence devraient
bénéficier d'un rabais pouvant atteindre le même montant. Ce
système de bonus/malus pourrait être introduit en 2009, mais les
travaux ne sont pas encore très avancés, selon Andreas
Burgener.



Auto-suisse n'est pas fondamentalement opposé à ces mesures, aussi
longtemps que l'argent encaissé et redistribué ne passe pas par les
caisses de l'Etat. Le but doit être clair et la méthode efficace.
«Si nous trouvons un moyen d'atteindre l'objectif fixé, alors nous
nous en accommoderons».



Pour tout nouvel accord qui surviendrait après 2008, Andreas
Burgener propose de regarder les derniers développements dans
l'Union européenne. «Un 'Alleingang' de la Suisse serait malvenu»,
selon lui.



ats/tac

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L'UE lutte contre le CO2 des voitures

La Commission européenne a publié cette semaine un document stratégique enrôlant les voitures dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Bruxelles entend contraindre les constructeurs à ne plus vendre en Europe en 2012 que des voitures particulières émettant en moyenne 120 grammes de CO2 par kilomètre, contre environ 160 actuellement.

Les constructeurs devront réduire les émissions directement liées au moteur à 130 grammes.

Dix autres grammes devront être gagnés par une amélioration des pneumatiques, une climatisation plus économe, la mise en place d'indicateurs de changement de vitesse et un recours accru aux biocarburants.

La Suisse devra tenir compte de ces nouvelles orientations, selon Andreas Burgener.

Les voitures neuves ont à nouveau la cote

Les ventes de voitures neuves sont reparties en hausse en Suisse en 2006 après quatre années de recul. Le nombre de véhicules vendus a augmenté de 3,9% à 269 421, a indiqué récemment auto-suisse.

Le succès des véhicules 4X4 ne se dément pas puisque leurs ventes ont bondi de 19,4% l'an passé, à plus de 67'000 unités. Les modèles diesel ont également poursuivi leur progression, croissant de plus de 10% et dépassant la barre des 80'000. Ils représentent désormais 30% de l'ensemble des voitures.