Pour l'instant, les entreprises ont emprunté moins de 15 milliards de francs, soit un peu plus d'un tiers seulement de la somme à disposition.
Juste après l'annonce, fin mars, les banques ont été prises d'assaut. Mais la courbe, à l'instar de celle des contaminations au coronavirus, s'est ensuite aplanie.
"Au début, il y a eu un sentiment de peur, lié à l'inconnu de la situation et de sa durée. Mais rapidement, les entreprises ont pu voir l'évolution et anticiper la fin du confinement, et les crédits n'étaient plus forcément nécessaires", analyse mercredi dans La Matinale Martin Godel, responsable politique des PME au secrétariat d'état à l'économie.
Un fonds qui devrait rester sous-utilisé
Interrogé pour savoir si le Conseil fédéral a anticipé la situation de manière trop négative, Martin Godel rappelle la situation du mois de mars. "En voyant l'augmentation de manière exponentielle de l'épidémie, on pouvait craindre qu'elle continue. Il fallait donc augmenter également cette garantie d'aide, même si on n'en aura probablement pas besoin."
La Confédération avait sorti les grands moyens pour ce programme de prêts aux entreprises qui continue jusqu'à fin juillet. Mais à moins d'une deuxième vague de contaminations, il restera donc largement sous-utilisé.
Muriel Ballaman/vkiss